L’OIT et le Qatar signent un nouveau programme quadriennal pour faire avancer les réformes du travail

Dr. Ali Bin Samikh Al Marri, ministre du Travail du Qatar (G) et Gilbert F. Houngbo, Directeur général de l’OIT (D) . Genève, 03/2024  © OIT

DOHA (OIT Infos) – L’Organisation internationale du Travail (OIT) et le gouvernement du Qatar ont signé un accord pour prolonger leur programme de coopération technique de quatre ans.

L’accord a été signé par le Directeur général de l’OIT, Gilbert F. Houngbo, et le ministre du Travail du Qatar, S.E. Dr Ali bin Samikh Al Marri, au siège de l’OIT à Genève.

La nouvelle phase du programme (2024-2028) se concentrera sur l’approfondissement des efforts des réformes du travail adoptées ces dernières années en renforçant davantage les institutions clés du marché du travail. Il s’agit notamment des organes responsables de la mise en œuvre effective des réformes relatives à la mobilité du travail, aux salaires, à la voix et à la représentation des travailleurs, ainsi qu’à la sécurité et à la santé au travail. Le programme soutiendra également l’adoption de politiques en réponse à la dynamique changeante du marché du travail du Qatar, telles que l’accent mis sur les compétences et l’apprentissage tout au long de la vie pour évoluer vers une économie davantage fondée sur la connaissance, l’exploration de différentes options en matière de visas et l’introduction de nouveaux arrangements de travail et de nouvelles formes d’organisation du travail, comme le télétravail.

Un certain nombre de ces politiques sont liées au type de main-d’œuvre dont le Qatar a besoin et comprennent, entre autres priorités, l’augmentation du nombre de femmes dans la main-d’œuvre, la proportion de travailleurs migrants qualifiés et le renforcement de la participation des ressortissants qataris dans le secteur privé, par la formation et l’amélioration des compétences, afin d’accroître leur compétitivité sur le marché de l’emploi.

Des réformes majeures ont été adoptées ces dernières années, et notre objectif reste d’assurer la mise en œuvre effective de ces lois et politiques. C’est pourquoi nous nous félicitons de l’engagement du gouvernement du Qatar à poursuivre notre coopération sur ces questions et à préparer la main-d’œuvre à l’avenir du travail.»

Gilbert F. Houngbo, Directeur général de l’OIT

Pour atteindre ces objectifs, il faut des institutions du marché du travail efficaces, capables de mettre en œuvre la législation et les politiques du travail, de contrôler les conditions de travail et de promouvoir des lieux de travail sûrs et sains, de résoudre les conflits de manière équitable et rapide, de promouvoir le dialogue social, et bien plus encore.

«L’État du Qatar a montré son engagement à améliorer l’environnement pour les travailleurs et les employeurs, et à former une main-d’œuvre compétente et engagée, conformément à la Vision nationale 2030», a déclaré le Dr Ali Bin Samikh Al Marri, ministre du Travail du Qatar, à la suite de la signature de l’accord.

Le ministre a également exprimé sa satisfaction quant à l’extension du programme de coopération technique entre l’Etat du Qatar et l’OIT pour une troisième phase, et a déclaré que le nouvel accord vise à construire sur les progrès tangibles qui ont été réalisés grâce à ce partenariat fructueux dans le passé.

Le ministre a souligné que la main-d’œuvre est au cœur des plans de développement du Qatar, notant que cette reconnaissance découle de son rôle central dans le progrès de la nation et de sa contribution vitale à l’économie, en renforçant les fondations du secteur privé et en augmentant la contribution des industries autres que l’hydro-carbone.

La nouvelle phase du programme verra un engagement plus étroit sur une série de questions avec la Chambre de commerce et d’industrie du Qatar, en tant qu’organe représentatif des employeurs du pays.

«L’OIE se félicite de la nouvelle phase du programme technique entre l’OIT et le Qatar et de l’accent mis sur la collaboration avec le secteur privé. Nous pensons que l’accent mis par cette initiative sur la promotion de politiques ciblées et le renforcement des institutions renforcera l’environnement des affaires, aidant les entreprises locales à prospérer sur le marché international compétitif d’aujourd’hui», a commenté Roberto Suárez Santos, Secrétaire général de l’Organisation internationale des employeurs (OIE).

Des conversations sont en cours entre le gouvernement, la CSI et plusieurs fédérations syndicales internationales concernant les modalités de la poursuite de leur coopération.

«L’extension du programme de coopération technique avec l’OIT est une étape importante pour la mise en œuvre et la consolidation des réformes du travail au Qatar. La CSI et plusieurs Fédérations syndicales internationales discutent avec le gouvernement de la manière de poursuivre la coopération, notamment pour étendre les travaux en cours sur les comités mixtes et la création d’organes de dialogue social sectoriel, afin de faire du Qatar un meilleur endroit pour tous les travailleurs», a déclaré Luc Triangle, Secrétaire général de la CSI.

Depuis 2018, l’OIT travaille avec le ministère du Travail du Qatar pour soutenir la mise en œuvre d’un programme complet de réforme du travail. Au cours des six dernières années, le Qatar a introduit une législation sur la mobilité de la main-d’œuvre, le salaire minimum, la sécurité et la santé, et la voix et la représentation des travailleurs. En outre, des améliorations ont été apportées aux systèmes d’administration du travail et aux relations professionnelles.

Pour toute demande d’interview, veuillez contacter Marco Minocri, chargé de communication, Bureau de projet de l’OIT pour l’État du Qatar (minocri@ilo.org).

Financement du programme

L’accord est doté d’un budget de 19 millions de dollars US couvrant une période de 4 ans (2024-2028). La modalité de financement est un «Fonds fiduciaire direct/domestique» (DTF), qui se réfère à la coopération avec les États Membres qui confient à l’OIT des ressources financières pour fournir une assistance technique sur leur propre territoire, en plus du soutien régulier que l’OIT peut fournir à partir de son budget de base.

Source link

Read Previous

L’idéologie de la guerre en Ukraine et en Israël, par Thierry Meyssan

Read Next

Thierry Meyssan sur Radio principes TV

Leave a Reply