Garantir un environnement favorable au travail décent et à la reprise économique dans le secteur numérisé de la vente au détail

GENÈVE (OIT Infos) – Les représentants des gouvernements, des employeurs et des travailleurs ont appelé à des politiques globales et fondées sur des preuves qui pourraient s’attaquer aux causes profondes des défis du travail décent face à la numérisation, ainsi qu’à des cadres solides promouvant à la fois un environnement favorable aux entreprises durables, au développement des compétences et à l’apprentissage tout au long de la vie, et une protection adéquate du travail pour tous les travailleurs du secteur de la vente au détail.

Réunis au siège de l’OIT à Genève, les participants ont souligné la nécessité de mettre en place des stratégies qui favorisent la flexibilité et améliorent la productivité, tout en garantissant un travail décent. Il s’agit notamment de respecter les limites du temps de travail et des heures supplémentaires, de protéger les travailleurs contre les nouveaux risques en matière de sécurité et de santé, y compris les risques pour la santé mentale et psychosociale, et de faciliter l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée.

Le secteur du commerce de détail emploie environ 420 millions de personnes dans le monde, dont la moitié sont des femmes. La croissance des détaillants en ligne et des services d’entreposage et de distribution a créé des emplois nouveaux et différents, en particulier pour les femmes et les jeunes.

La numérisation a permis aux petites et moyennes entreprises d’accéder plus facilement aux marchés, a contribué à réduire l’informalité et a le potentiel de stimuler la reprise économique.

Toutefois, ces nouveaux modèles d’entreprise ont également créé des pénuries de compétences et, dans certains cas, des pertes d’emplois dans les entreprises traditionnelles «de briques et de mortier».

Ils ont conduit à une augmentation des modalités de travail différentes qui remettent en cause le droit à la liberté d’association et à la négociation collective, ainsi que la mise en place d’une couverture de protection sociale adéquate.

Dans les conclusions de la réunion, les représentants des gouvernements, des travailleurs et des employeurs ont souligné l’importance du dialogue social pour contribuer à résoudre ces problèmes et assurer une transition numérique juste et inclusive.

Ils ont également souligné l’importance des investissements dans l’infrastructure numérique pour aider à réduire la fracture numérique à l’intérieur des pays et entre les pays, y compris les fractures rurales et urbaines.

«Nous assistons à des changements transformateurs dans le monde du travail, notamment grâce à l’accélération de la numérisation dans le secteur de la vente au détail, ce qui présente des opportunités mais aussi des défis pour le travail décent. Aujourd’hui plus que jamais, il est important que les gouvernements, les organisations d’employeurs et de travailleurs se réunissent et discutent de la manière dont les politiques et les initiatives dans ce secteur peuvent faire progresser la justice sociale et un avenir du travail qui soit durable, inclusif et résilient», a déclaré Yukiko Arai, Directrice adjointe et responsable du Département des politiques sectorielles de l’OIT.

«La pleine réalisation du potentiel de création d’emplois dans le secteur du commerce de détail nécessite une approche intégrée combinant des politiques riches en emplois, des opportunités de travail décent, une protection sociale et des stratégies de transition juste adaptées aux besoins spécifiques du secteur», a déclaré Margherita Licata, spécialiste des secteurs de services privés, Département des politiques sectorielles de l’OIT.

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