Il y a dix ans ce mois-ci, plus de onze cents travailleuses et travailleurs sont morts et des milliers d’autres ont été blessés dans l’effondrement de l’immeuble du Rana Plaza.
Je m’étais rendu au Bangladesh quelques jours après. Je me souviens de l’état de choc et de la douleur des victimes et des familles. En plus du deuil, beaucoup ont dû surmonter l’absence de celle ou celui qui subvenait aux besoins de la famille, assurait une certaine protection, des revenus, un avenir.
Il ne saurait y avoir de leçon plus brutale sur l’importance de la sécurité et de la santé au travail.
Nous avons la responsabilité essentielle de veiller à ce que les gens qui vont au travail rentrent chez eux vivants, sains et saufs.
Cette année, à l’occasion de la Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail, nous pouvons célébrer une avancée importante pour la réalisation de cet objectif: l’inscription d’un milieu de travail sûr et salubre parmi les principes et droits fondamentaux au travail. Tous les États Membres de l’OIT sont désormais tenus de respecter, de concrétiser et de promouvoir ce principe, ainsi que les deux conventions fondamentales qui le sous-tendent.
Ce n’est qu’un début. Mais c’est un pas dans la bonne direction, vers le travail décent et la justice sociale pour tous.