GENÈVE (OIT Infos) – La 100e ratification de la Convention du travail maritime, 2006 s’est déroulée au cours d’une cérémonie au siège de l’Organisation internationale du Travail (OIT) à Genève.
Désormais plus de 96 pour cent du tonnage brut des navires dans le monde est désormais couvert par cette norme internationale qui s’applique également à la plupart des pays fournisseurs de main-d’œuvre maritime dans le monde.
Oman est le 100e État Membre de l’OIT à ratifier la convention. L’ambassadeur d’Oman, Idris Abdul Rahman Al Khanjari, a officiellement soumis les documents de ratification le 29 mars.
«L’adhésion du sultanat d’Oman à la Convention du travail maritime confirme notre position historique de nation maritime de premier plan dans la région. Cette ratification réaffirme l’engagement de mon pays à respecter les dispositions de la convention afin de parvenir à un travail décent pour les gens de mer. Nous n’épargnerons aucun effort pour sauvegarder les droits du travail des gens de mer», a-t-il déclaré.
Cette ratification réaffirme l’engagement de mon pays à respecter les dispositions de la convention afin de parvenir à un travail décent pour les gens de mer. Nous n’épargnerons aucun effort pour sauvegarder les droits du travail des gens de mer.»
Idris Abdul Rahman Al Khanjari, Ambassadeur d’Oman
Le Directeur général de l’OIT, Guy Ryder, qui a reçu l’instrument de ratification, l’a décrit comme une étape importante.
«C’est un grand plaisir d’accueillir la 100e ratification de la Convention du travail maritime 2006, et de voir comment le Sultanat d’Oman, une nation maritime de longue date, a montré la voie aux autres pays de la région. En effet, Oman devient le premier membre du Conseil de coopération du Golfe à se joindre aux efforts mondiaux visant à garantir un travail décent aux gens de mer et une concurrence loyale aux armateurs. Cette ratification marque un tournant mondial et célèbre le courage des gens de mer, des armateurs et des gouvernements qui, en 2006, ont osé rêver d’une convention de l’OIT qui consoliderait 70 conventions et recommandations adoptées précédemment. Depuis lors, la convention du travail maritime est devenue une référence mondiale pour l’industrie maritime et le quatrième pilier du régime maritime international.»
Adoptée par les États Membres de l’OIT en février 2006, la convention a rassemblé un grand nombre de normes du travail existantes dans l’industrie qui ne reflétaient plus les conditions de vie et de travail contemporaines, avaient un faible taux de ratification ou des systèmes d’application et de conformité inadéquats. En combinant ces instruments souvent très détaillés en une seule convention, les pays peuvent plus facilement réglementer et appliquer des normes industrielles cohérentes dans le monde entier.
«Nous nous félicitons de la ratification par Oman de la Convention du travail maritime», a déclaré Stephen Cotton, secrétaire général de la Fédération internationale des ouvriers du transport. «En tant que premier État du Golfe à adopter la Convention du travail maritime, Oman étend les garanties de cette convention non seulement à ses propres marins, mais aussi à ceux qui font escale dans ses ports et naviguent dans ses eaux stratégiquement importantes. La Convention couvre désormais plus de 96 pour cent de la flotte mondiale, protégeant ainsi les droits, la rémunération et les conditions de travail de 9 marins sur 10 dans le monde et la fiabilité de nos chaînes d’approvisionnement mondiales.»
Guy Platten, secrétaire général de la Chambre internationale de la marine marchande, a également souligné l’importance de cette ratification. «Atteindre les 100 signataires est une étape importante. Comme nous l’avons vu tout au long de la pandémie et de la crise du changement d’équipage, les gouvernements qui ont ratifié la Convention doivent joindre le geste à la parole et prendre des mesures pour protéger les droits des gens de mer. Aujourd’hui plus que jamais, il est vital que davantage de gouvernements ratifient cette importante convention et j’espère que nous atteindrons bientôt 150 signataires afin de l’aligner sur les trois conventions piliers de l’Organisation maritime internationale, à savoir SOLAS, STCW et MARPOL.»