Le troisième volet du sixième rapport du GIEC paru le 4 avril 2022 nous rappelle encore une fois l’urgence vitale d’agir. Il n’est plus possible de fermer les yeux.
En effet, il est établi que les émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES) doivent atteindre (pour un scénario de réchauffement global contenu entre +1.5 °C et +2°C) un pic entre 2020 et 2025. Ceci suppose donc une action immédiate et globale.
Plus qu’alarmant (à juste titre), ce rapport, met en lumière la possibilité d’agir et les solutions déja existantes.
Si de nombreux acteurs se mobilisent déjà au quotidien pour répondre à cette urgence et que des réponses existent partout en France et dans le monde, elles nécessitent cependant de s’intensifier drastiquement. Encore loin des objectifs fixés pour éviter le pire, nous devons redoubler d’effort pour parvenir à sauver ce qui peut encore l’être.
Retrouvez dans cet article, au regard des grands points abordés par le rapport du GIEC quelques solutions concrètes et inspirantes soutenues par la Fondation Terre Solidaire.
Développer des énergies propres et renouvelables par et pour les citoyens
- Ce que dit le rapport du GIEC
Des transitions majeures dans le domaine de l’énergie sont nécéssaires afin d’assurer la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Ces transitions passent par une réduction drastique de l’usage d’énergies fossiles et dans l’autre sens, la multiplication de sources d’énergie bas carbone. L’atteinte de ces objectifs ne pourra se faire également sans une diminuation de notre consommation d’énergie.
- Coopawatt, une initiative qui porte ses fruits
Coopawatt vise à autonomiser les territoires dans le développement et l’exploitation de leurs ressources énergétiques renouvelables, avec trois objectifs ; dynamiser les économies locales, renforcer les liens sociaux et accélérer la transition énergétique. À l’heure où différentes technologies bas-carbone ont connu une importante baisse de prix entre 2010 et 2019 (85 % pour le solaire photovoltaïque), nous sommes convaincus que ces initiatives à l’échelle locale sont porteuses d’espoir pour l’ensemble de notre modèle.
Soutenir une économie au service de l’humain et écologiquement responsable
- Ce que dit le rapport du GIEC
Le secteur de l’industrie est également un vrai défi ! La réduction des émissions demande de promouvoir des options d’atténuation comme : l’efficacité énergétique et matérielle, l’économie circulaire, et des changements structurels dans les processus de production. De plus, le défi est également présent du coté des individus pour consommer moins et mieux.
- Fashion Green Hub, pour une production textile durable, équitable et solidaire
Fashion Green Hub a pour objet de fédérer, dynamiser et accompagner l’écosystème mode, design et textile national vers une transition durable et de nouvelles activités créatrices d’emplois. Fondée en 2015 à Roubaix, ville de textile et ville pionnière du Zéro Déchet, l’association porte le message d’une mode plus durable, éthique, locale et innovante, créatrice d’emplois sur les territoires. Fashion Green Hub souhaite accompagner toutes les entreprises, petites et grandes, via un travail en collectif et des projets concrets, vers une transition durable rapide. Ce type d’inititiatives, par les nouvelles voies qu’elles ouvrent, la cohésion et les opportunités qu’elles apportent sur un territoire sont pour nous, la preuve de la nécessité et l’intérêt d’autres modèles de production et de consommation. Comme le précise le rapport du GIEC, c’est le bien le coût de l’inaction qui est plus cher !
Favoriser des systèmes alimentaires durables
- Ce que dit le rapport du GIEC
Même si elles ne peuvent pas compenser les actions d’autres secteurs, les actions d’atténuation envisageables dans le secteur de l’agriculture, de la forêt et des autres utilisations des terres sont capable à la fois de réduire les émissions de GES mais aussi de permettre une meilleure absorption de ceux-ci. En effet la baisse des émissions devra forcément être couplée à des techniques d’élimination du dioxyde de carbone (EDC) aussi appelées “émissions négatives” pour espérer atteindre les objectifs les plus optimistes. De plus, un accent est mis dans le rapport sur l’importance de changer nos habitudes à tous les niveaux. Atteindre nos objectifs climatiques ne sera pas possible, par exemple, sans réduire notre consommation de produits d’origine animale.
Ainsi s’il est important de soutenir les initiatives locales et les expérimentations menées sur le terrain, il est également nécessaire de prendre du recul. Il est important de prendre en compte à la fois les enjeux d’alimentation durables, de préservation et de lutte contre le changement climatique. Cela suppose une transition profonde de notre système agricole et alimentaire. Une Europe agroécologique fondée sur l’abandon des pesticides et des engrais de synthèse, et le redéploiement de prairies extensives et d’infrastructures paysagères permettrait une prise en charge cohérente de ces enjeux. Nous avons dix ans non pas pour atteindre cette Europe agricole intégralement agroécologique, mais pour amorcer une transition qui rende cet horizon crédible. Le projet TYFA a été développé par l’Institut du Développement Durable et des Relations Internationales (IDDRI) en partenariat avec le bureau d’étude AScA et avec l’appui d’un conseil scientifique de haut niveau.
Comme vous le voyez, ces initiatives et de nombreuses autres existent. Encore insuffisantes cependant, il est important de faire le nécessaire pour leur permettre de s’intensifier et de se développer. C’est tout le sens de l’action de La Fondation Terre Solidaire ; ensemble, nous pouvons y arriver !