Par ailleurs, selon la loi, les travailleurs migrants n’étaient pas autorisés à effectuer des travaux de construction qualifiés. Ce n’était pas juste. Si les autorités trouvaient des travailleurs migrants en train de faire ce type de travaux, elles les arrêtaient, les sanctionnaient, ou même les expulsaient. Nous étions dans une situation difficile parce que les employeurs n’embauchaient pas assez de travailleurs pour faire les différents types de travaux, ils n’embauchaient qu’une équipe pour effectuer tout le travail. Il n’y a pas de Thaïlandais pour faire le travail que nous faisons dans le bâtiment, il n’y a que des travailleurs immigrés. Nous faisons tout, de A à Z, y compris construire les structures, faire les plâtres, les toits, les travaux de soudure, etc. Il s’agit en grande partie de travail qualifié, mais nous n’avions pas d’autre choix que de continuer. Tout ce temps, nous avions peur que les autorités nous trouvent.
J’ai parlé aux gens de la fondation MAP. Ils nous ont aidés à organiser un groupe de travailleurs migrants appelé «Solidarité» et, avec la fondation et d’autres réseaux professionnels, nous avons fait pression pour que la loi soit modifiée. Je faisais partie du groupe qui a présenté nos demandes au gouverneur provincial.
La loi a été amendée, j’étais content. Nous avons vu que les choses pouvaient réellement changer. Aussi longtemps que nos permis de travail sont renouvelés, nous pouvons travailler autant que nous voulons. Nous n’avons pas besoin d’avoir peur. Nous avons le droit de travailler.