GENÈVE (Nouvelles de l’OIT) – En amont de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique COP26 – qui s’ouvre le 31 octobre – l’Organisation internationale du Travail a appelé les pays à donner la priorité aux aspects relatifs au monde du travail de l’accord de Paris sur le changement climatique afin de garantir une transition juste vers des économies plus vertes.
Les gouvernements doivent intégrer dans leurs plans à long terme vers des émissions de carbone nulles, des mesures claires et concrètes pour promouvoir le travail décent. En outre, les pays devraient rejoindre la coalition de 48 pays qui se sont déjà engagés à formuler des politiques nationales pour s’assurer que le travail décent et les moyens de subsistance sont au centre de l’action climatique mondiale et nationale, indique l’OIT.
Parallèlement à ces mesures, des politiques globales et cohérentes sont nécessaires, impliquant tous les acteurs du monde du travail, pour permettre un changement structurel réussi et des transformations économiques et sociales profondes.
Moustapha Kamal Gueye, responsable du programme Emplois verts de l’OIT, a souligné la nécessité de déployer une gamme complète de politiques sociales et du marché du travail, conformément aux Directives de l’OIT pour une transition juste vers des économies et des sociétés écologiquement durables pour tous.
Cela inclut des actions concrètes dans les domaines de la croissance durable, des politiques industrielles et sectorielles, de la politique de l’emploi et de la protection sociale, de l’investissement public, des entreprises, de la gouvernance des migrations de main-d’œuvre, des compétences, de la sécurité et de la santé au travail, de la protection sociale, des politiques du marché du travail, des droits, du dialogue social et du tripartisme.
Nous devons veiller à ce que les politiques de lutte contre le changement climatique ne laissent personne de côté et donnent des moyens d’action à tous les acteurs du climat en favorisant la création d’emplois décents et en tenant pleinement compte des besoins et des priorités des peuples indigènes et tribaux, des personnes handicapées, des personnes handicapées déplacées, des travailleurs migrants, des travailleurs de l’économie informelle et du secteur rural et des jeunes”, a déclaré M. Gueye.
Un financement national et international adéquat est essentiel pour garantir que la transition vers des économies durables n’affecte pas négativement les moyens de subsistance des travailleurs.
Cela implique un financement public pour le développement des compétences et des entreprises, la protection sociale, les politiques actives du marché du travail et les politiques de création d’emplois.
“Les mécanismes de financement nationaux et internationaux doivent répondre aux objectifs de Paris en matière de création d’emplois décents et de transition juste de la main-d’œuvre et de l’économie, dans le cadre des réponses au changement climatique”, a souligné M. Gueye.
L’OIT participera aux discussions de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique, qui se déroule à Glasgow du 31 octobre au 12 novembre.