Les mesures prises par les autorités marocaines concernant aussi bien les indemnisations des travailleurs formels et informels que les facilités accordées aux entreprises ont permis d’atténuer les effets de la crise. En effet, elles ont contribué à préserver 6,5 points du taux de croissance PIB et sauvegarder 71 pour cent de l’emploi menacé après le premier confinement.
Une analyse de la situation de l’emploi et des TPME avant la pandémie permet de mettre en évidence les contraintes structurelles préexistantes qui ont été exacerbées par la crise. Les TPME ont été les plus impactées alors qu’elles concentrent les trois quarts de l’emploi et ne contribuent qu’à 35 pour cent du PIB. Alors que les chefs de TPME sont à 60 pour cent sans niveau de qualification, les diplômés quant à eux ne prennent pas assez l’initiative d’entreprendre (moins de 20 pour cent d’entre eux). La crise a aussi révélé l’importance du secteur informel.
Sur la base de ces constats, cette note d’orientation politique propose des recommandations s’articulant autour de deux axes phares : (i) l’inclusion d’activités et objectifs en faveur de l’emploi dans le plan de relance des différents secteurs, et (ii) la promotion de l’entreprenariat et des TPME comme levier de préservation et création d’emplois.