GENÈVE (OIT Infos) – L’Assemblée générale des Nations Unies (AGNU) a adopté à l’unanimité une résolution proclamant l’année 2021 Année internationale de l’élimination du travail des enfants et a demandé à l’Organisation internationale du Travail de diriger sa mise en œuvre.
La résolution rappelle l’engagement des Etats membres «à prendre des mesures immédiates et efficaces pour supprimer le travail forcé, mettre fin à l’esclavage moderne et à la traite d’êtres humains, interdire et éliminer les pires formes de travail des enfants, y compris le recrutement et l’utilisation d’enfants soldats et, d’ici à 2025, mettre fin au travail des enfants sous toutes ses formes».
L’AGNU reconnaît l’importance de la convention (n° 138) sur l’âge minimum, 1973 et de la convention (n° 182) sur les pires formes de travail des enfants, 1999 de l’OIT – qui approche la ratification universelle par les 187 Etats Membres de l’OIT – ainsi que celle de la Convention relative aux droits de l’enfant.
Elle souligne aussi l’importance de «revitaliser les partenariats mondiaux pour assurer l’application du Programme de développement durable à l’horizon 2030, y compris en ce qui concerne les objectifs et les cibles visant à éliminer le travail des enfants».
L’Argentine a joué un rôle moteur dans la promotion de cet engagement mondial, au titre du suivi de la IVe Conférence mondiale sur l’élimination durable du travail des enfants qui s’était déroulée à Buenos Aires en novembre 2017. Soixante-dix-sept pays ont coparrainé la résolution.
«Nous espérons que cela constituera une nouvelle étape pour redoubler nos efforts et nos progrès afin d’avancer, jour après jour, vers un monde où aucun enfant ne sera exploité ou contraint de travailler, un monde où le travail décent pour tous sera une réalité», a déclaré Martin Garcia Moritán, représentant de l’Argentine auprès des Nations Unies.
L’OIT a œuvré pour l’abolition du travail des enfants tout au long de son histoire séculaire et l’une des premières conventions adoptées fut la convention (n° 5) sur l’âge minimum (industrie), 1919.
L’Organisation est l’un des partenaires de l’Alliance 8.7; elle assure le secrétariat de ce partenariat mondial pour l’éradication du travail forcé, de l’esclavage moderne, de la traite d’êtres humains et du travail des enfants à travers le monde.
Des progrès considérables ont été enregistrés ces dernières années, essentiellement grâce à un intense travail de plaidoyer et une mobilisation à l’échelon national s’appuyant sur des mesures législatives et pratiques. Entre 2000 et 2016, le travail des enfants a reculé de 38 pour cent à l’échelle mondiale.
«La lutte contre le travail des enfants a pris un élan extraordinaire ces vingt dernières années», a rappelé Beate Andrees, Cheffe du service des Principes et droits fondamentaux au travail de l’OIT. «Mais aujourd’hui encore, 152 millions d’enfants à travers le monde sont astreints au travail des enfants. De toute évidence, nous devons amplifier notre action et la décision prise par l’Assemblée générale de proclamer l’année 2021 Année internationale de l’élimination du travail des enfants va beaucoup nous aidés à attirer l’attention sur les millions de filles et de garçons qui continuent de travailler dans les champs, les mines et les usines».
Les estimations de l’OIT montrent qu’en 2016:
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