NEW YORK (OIT Infos) – Le Directeur général de l’OIT, Guy Ryder, et le Secrétaire exécutif de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD), Ibrahim Thiaw, ont signé à New York un protocole d’entente qui renforce la collaboration entre ces deux institutions des Nations Unies en vue de promouvoir le développement durable.
Se réjouissant de ce partenariat, M. Ryder a déclaré: «Ensemble, l’OIT et la CNULCD peuvent redoubler d’efforts pour accélérer la progression vers des économies rurales stables et prospères qui offrent des perspectives d’emploi de qualité et une meilleure protection à leurs jeunes et contribuent à lutter contre la dégradation des sols.»
Les défis environnementaux, comme la désertification, la dégradation des sols et la sécheresse, affectent le développement durable et ont des répercussions majeures sur la création d’emplois décents. Si l’on ne s’y attelle pas, ils pourraient exacerber les conflits, les déplacements et les migrations et miner les perspectives de réalisation des Objectifs de développement durable (ODD).
Il conviendra d’étudier l’interaction entre les défis environnementaux, les migrations et l’emploi.»
Guy Ryder, Directeur général de l’OIT
L’OIT estime que 68 pour cent des travailleurs des pays à faible revenu travaillent dans l’agriculture et, pour eux, la terre et l’eau sont souvent une planche de salut indispensable à leur sécurité et leur prospérité.
«Les problèmes environnementaux, la pauvreté et la mobilité des êtres humains sont des phénomènes liés. En luttant conjointement contre la dégradation des sols et la rareté des terres, le chômage des jeunes en milieu rural et le droit d’occupation précaire, nous cherchons à proposer un discours plus positif pour atteindre les ODD. Il importe que la CNULCD et l’OIT travaillent en plus étroite collaboration et combinent leurs expertises sur les emplois verts décents, la gestion des terres et la gouvernance pour agir et aider les pays dans les domaines où la gestion durable des terres et la mobilité des travailleurs sont liées», a déclaré M. Thiaw.
Chaque année, au moins onze millions de jeunes Africains arrivent sur le marché du travail. Au cours des dix prochaines années, on estime que 60 millions de personnes risquent d’être contraintes de quitter leurs terres dégradées et d’émigrer sur le continent et en dehors.
«Soixante-treize pour cent de l’ensemble des migrants sont des travailleurs migrants en âge de travailler. Il conviendra d’étudier l’interaction entre les défis environnementaux, les migrations et l’emploi et de soutenir des approches plus intégrées et plus cohérentes», a précisé M. Ryder.
L’OIT soutient les approches visant à promouvoir le travail décent, la durabilité et la résilience de l’environnement, et qui s’attaquent aux problèmes grandissants liés à la mobilité des travailleurs grâce à des politiques et des projets menés dans le monde entier.
La collaboration entre l’OIT et la CNULCD aura pour but de faire progresser la durabilité, en contribuant à stopper la désertification et en favorisant la création d’emplois verts et décents. Les liens entre la désertification et les tendances migratoires seront abordés avec une attention particulière. La collaboration s’articulera autour de trois principaux domaines de travail:
- Le développement des connaissances sur les liens entre désertification, emploi et migration.
- La sensibilisation et la mobilisation du soutien des politiques pour une approche intégrée de ces questions.
- L’assistance technique aux pays avec la fourniture de solutions opérationnelles.