Nous rencontrons dans notre vie plusieurs types d’obstacles : nos mouvements de pensée, le contexte et notre manque d’endurance. Comment surpasser nos obstacles et construire un chemin de succès, de bonheur, ou de cohérence ?
Tout projet, toute visée, toute création est faite d’obstacles. Car le propre d’une ascension est d’être faite d’étapes, de va-et-vient, d’efforts intérieurs et extérieurs et d’obstacles. Vous avez un projet ? Une idée à mettre en place ? Des envies professionnelles ? Constructives ? Associatives ? Entrepreneuriales ? Prévenez les obstacles et armez-vous d’outils.
Les principaux obstacles sont de trois types. En premier lieu, vos mouvements de pensée : vos doutes, vos angoisses et vos erreurs de perception. Dans un deuxième temps, le contexte et la réalité et enfin votre persévérance qui renvoie àvotre endurance. Voyons comment faire de ces obstacles les étapes de la réussite.
Vos mouvements de pensée
En nous plusieurs mouvements de pensée. Nous passons très vite du doute à la confiance et de la confiance au doute. Nos mouvements de pensée nous empêchent d’être constants dans ce que nous désirons créer ou être dans nos univers professionnels ou créatifs. Ainsi le premier obstacle est avant tout à l’intérieur de vous ; appelons-le : « La voix du doute ». Ainsi lorsque vous souhaitez vous lancer dans cette nouvelle aventure entrepreneuriale, ou postuler pour un poste qui correspond à vos attentes, ou partir reporter free-lance faire le tour du monde, votre premier obstacle dans la mise en place de votre projet sera avant tout vous-même et cette voix du doute, votre propre voix.
Comment y échapper ? En premier lieu, en prenant conscience que ce que vous pensez crée la faille d’une manière très simple. Si vous visualisez le chemin à venir trop dur, trop complexe ou impossible, vous enfermez votre pensée dans un cadre qui ne permet pas l’effusion des idées, la prise de risque ou l’esprit d’analyse. Tout d’un coup, chaque idée est enfermée dans une série d’impressions négatives. Pour en sortir, acceptez déjà que la voix du doute fait partie de l’épreuve, constitue l’obstacle, mais est aussi une étape à franchir. Pour construire, il faut trouver le moyen de croire. Pour croire, soyez précis sur votre projet et en chaque instant nourrissez-le de recherche, de précision sur le chemin à prendre et de savoir. « Le savoir est une force », a dit un certain auteur et philosophe suisse.
Le contexte
Le contexte dans lequel va s’inscrire votre idée ou votre projet est fait d’obstacles qui paraissent souvent insurmontables. En premier lieu, les démarches administratives, financières et organisationnelles. Il devient alors plus confortable de rester dans sa zone de confort que de mettre en place ses projets. Le contexte existe bel et bien, mais il semble insurmontable parce que vous le regardez d’en bas. Et c’est par le savoir que vous pourrez passer de votre impression de terre inconnue à terre connue. Tout projet, toute construction professionnelle ou entrepreneuriale, demande un grand apport de savoirs, de connaissances précises. Le contexte, vous devez le maîtriser de près et de toutes les manières qui soient. Et cette règle de base est valable dans tous les domaines, du simple changement de job à la plus grande des idées innovantes.
Pour réussir à établir un projet, vous devez vous efforcer de le sous-tendre par un savoir précis au sujet du terrain qui l’accueille. Ne vous contentez pas de connaître en globalité le contexte de votre projet. Cherchez à avoir une connaissance poussée, légale, administrative, psychologique et historique. Plus vous saurez où vous mettez les pieds, plus vous pourrez surmonter les réalités d’un contexte. Prenons l’image suivante : lorsque vous ne saviez pas lire, les livres étaient une terre inconnue et indéchiffrable. C’est par l’apprentissage que maintenant lire fait partie de votre mémoire procédurale, vous lisez comme vous respirez. Naturellement. Il en va de même pour la conception d’un projet, vous devez connaître de façon précise les codes qui en structurent sa mise en place.
L’endurance
L’endurance est liée à la persévérance, la persévérance en votre faculté à croire que l’échec n’est qu’une question de perception. Tout échec qui reste un échec est un apprentissage que vous n’avez pas fait. Ainsi pour être et rester endurant, prenez l’habitude de prendre conscience de vos réussites aussi petites soient-elles. Écrivez-les, notez-les intérieurement, mais ne passez pas à côté. Notre mémoire se nourrit de nos expériences ; si vous ne mettez pas en mots vos réussites, vous risquez de ne pas pouvoir vous appuyer dessus pour construire votre force intérieure.
Dans un deuxième temps, apprenez à planifier à long terme. Ne cherchez pas la réussite en un temps, apprenez à mettre en place des étapes. Et vos étapes ne doivent pas se valider par une idéede réussite ou d’échec. Chaque étape doit être abordée sur un versant aussi bien intérieur qu’extérieur. À celui qui lance son entreprise, la première étape de la conception de son projet est autant la mise en mots de son idée que la mise en place concrète de sa structure. Les difficultés étant autant intérieures qu’extérieures, apprenez toujours sur deux versants : l’expérience intérieure de l’avancement, l’expérience extérieure de créer un projet concret.
Enfin l’endurance se construit avec le temps et l’expérience de tout chemin. Toute personne qui se projette et cherche à construire est déjà dans un espace de potentiel apprentissage de l’endurance. La réussite est toujours une question d’effort intérieur avant d’être effort extérieur. Votre monde sera toujours empreint de votre vision du monde. Cherchez toujours dans tout obstacle un moyen d’apprendre définitivement à le contourner.
La montagne semble toujours complexe à escalader vue d’en bas et pourtant une fois en haut, vous ne vous souviendrez plus du jour ou vous vous êtes dit : « Je n’y arriverai pas ». Seule restera votre impression de hauteur.
Par Fanny Bauer-Motti,
Psychologue et Psychanalyste