La répression policière de la révolte des manifestants pro-palestiniens contre le génocide, sur les campus [1] dans une douzaine de grandes institutions universitaires américaines, dont la prestigieuse Ivy League, est inquiétante.
En 1968, l’emblématique université privée (sic) de Columbia (New York) avait été l’épicentre des manifestations contre la guerre du Vietnam qui s’est soldée par l’arrestation par la police de plus de 700 étudiants et professeurs.
Aujourd’hui, 56 ans plus tard, la même université emblématique, avec un total de 30 000 étudiants, qui subsume la psyché collective du futur (tel que le rend visible le présent) des États-Unis, proteste contre le génocide israélien à Gaza, et compte à son actif 100 étudiants et professeurs arrêtés par unerépression policière barbare [2].
Les stupéfiantes manifestations universitaires se sont étendues non seulement au Texas et à la Californie du Sud, mais aussi à l’emblématique Faculté des sciences politiques de Paris [3]
La célèbre rubrique Lexington du magazine de la monarchie néolibérale mondialiste The Economist rappelle que, comme en 1968, le démocrate Joe Biden risque d’être le candidat du chaos et de la guerre tandis qu’aujourd’hui des étudiants pro-palestiniens se lèvent sur les campus états-uniens [4].
Même le Financial Times [5] et Bloomberg [6], contrôlés par les théologiens israéliens, ne peuvent cacher la flamme votive de la protestation des étudiants et des professeurs de l’Université de Columbia contre le génocide israélien à Gaza.
Commettant un acte flagrant d’ingérence dans ce qui reste de la souveraineté américaine (sic) – étrangement mise sous le tapis à la fois par les deux partis au Congrès – le Premier ministre Netanyahou a admonesté en toute extraterritorialité les étudiants états-uniens pro-palestiniens contre le génocide et les a qualifiés d’antisémites (sic) : « Ce qui se passe sur les campus américains est horrible. Des hordes antisémites (sic) (re-sic) ont pris le contrôle de grandes universités. Elles appellent à l’anéantissement d’Israël. Elles attaquent des étudiants juifs. Elles attaquent des professeurs juifs.
Comme d’habitude, le Premier ministre khazar Netanyahu [7], qui est d’origine polonaise non sémite, décrit les manifestants des universités américaines comme des hordes antisémites (méga sic !) qui « attaquent la faculté juive » (sic). Quelle peut bien être cette faculté juive clandestine ?
Dans son fil de messages délirants sur X, Netanyahu commente : « Cela rappelle ce qui s’est passé dans les universités allemandes dans les années 1930. Il faut y mettre fin [8], et il glorifie la répression policière dans diverses universités.
Aujourd’hui, les États-Unis évoluent entre le totalitarisme maccarthyste et leur nouvelle Guerre civile, comme le montre le nouveau film d’Alex Garland Civil War [9] mon interview vue par plus de 2,5 millions de personnes sur Radio La Raza Los Angeles, qui fait la plus grande audience de Mexicains et de Latinos aux États-Unis [10]
Israël n’a pas trouvé de discours convaincant entre l’emblématique 7 octobre (l’irruption sidérante de la guérilla palestinienne sunnite du Hamas) et le 14 avril – lorsque « Israël exacerbe sa dissuasion financière face à la nouvelle dissuasion stratégique de l’Iran [11] » – à l’unisson avec son génocide à Gaza et sa politique d’apartheid contre les habitants originels de la Palestine qui sont de vrais sémites, et qui s’insurgent contre les envahisseurs khazars qui sont des « fake sémites ».
L’omnipotente propagande noire basée sur la triade antisémitisme/terrorisme/haine via la « technique de la Hasbara [12] » se retrouve sémiotiquement dépassée par le génocide israélien en cours à Gaza.
Netanyahou ferait bien de s’auto-éduquer en lisant l’éminent historien israélien Shlomo Sands dans ses deux livres classiques (de 2008 et 2014) Comment le peuple juif fut inventé [13] et Comment la terre d’Israël fut inventée [14] « qui démontent l’ensemble de la fausse idéologie/théologie issue du sionisme de la Hasbara ».