Alors que la poussière retombe sur la COP28, les défenseurs du climat du monde entier, y compris ceux de 350.org, célèbrent une avancée significative dans la lutte contre le changement climatique suite à l’engagement de 130 pays de tripler leur capacité en énergies renouvelables d’ici 2030, ce qui conduit à une réduction de la dépendance aux combustibles fossiles et à une limitation du réchauffement climatique à 1,5 degré Celsius.
Du 4 novembre au 9 décembre, 350.org et ses partenaires sont descendus dans les rues du monde entier sous la bannière du “PowerUp”, exhortant les gouvernements à tripler leurs investissements dans les énergies renouvelables et exigeant que les grands pollueurs assument la responsabilité des dommages qu’ils ont causés. Les résultats de la COP28 suggèrent que ces efforts n’ont pas été vains, alors continuons sur notre lancée.
Pourquoi 1,5 degré Celsius est important : on va la jouer simple!
Vous avez peut-être entendu parler de l’objectif de 1,5 degré Celsius, mais qu’est-ce que cela signifie vraiment ? En termes simples, il s’agit d’un seuil crucial fixé par la communauté internationale pour limiter la hausse des températures mondiales. Pourquoi ? Parce qu’au-delà de 1,5 degré, les effets du changement climatique deviennent plus graves et plus étendus. Il s’agit de vagues de chaleur plus intenses, de l’élévation du niveau des mers, de phénomènes météorologiques extrêmes et de menaces pour nos écosystèmes et nos communautés.
Imaginons maintenant un monde où nous limiterions le réchauffement de la planète à 1,5 degré Celsius. C’est un monde où nous atténuons les pires effets du changement climatique, en préservant un environnement plus sûr et plus stable pour les générations futures.
Tripler la capacité des énergies renouvelables : Un changement de cap
L’une des grandes victoires de la COP28 est l’engagement pris par 130 pays de tripler les capacités en matière d’énergies renouvelables d’ici à 2030. Mais pourquoi cet engagement est-il si important pour maintenir le réchauffement de la planète à 1,5 degré ?
La réponse se trouve dans la source de notre énergie. À l’heure actuelle, une grande partie de notre énergie provient de la combustion de combustibles fossiles tels que le charbon, le pétrole et le gaz. Ces activités libèrent d’énormes quantités de gaz à effet de serre, qui emprisonnent la chaleur dans l’atmosphère et provoquent une hausse des températures mondiales.
Les énergies renouvelables, en revanche, proviennent de sources telles que le soleil, le vent, l’eau et la chaleur géothermique. Lorsque nous investissons dans ces sources propres et durables, nous réduisons notre dépendance à l’égard des combustibles fossiles, ce qui diminue les émissions à l’origine du changement climatique.
L’Afrique peut jouer un rôle important dans cette fête de l’énergie propre, car elle regorge de potentiel d’énergie renouvelable sous forme de vent, de soleil et d’autres sources. Le triplement de la capacité ne réduit pas seulement notre dépendance aux combustibles fossiles, mais exploite également les ressources renouvelables de l’Afrique pour un développement économique et social généralisé, comme l’accès à l’électricité, l’emploi et l’amélioration des conditions de vie.
Nous demandons aux décideurs d’investir plus d’argent pour soutenir les plans visant à tripler les énergies renouvelables. Cela signifie qu’il faut tripler l’argent déjà investi dans la construction de fermes solaires, de turbines éoliennes et d’autres équipements géniaux qui nous donnent accès à l’électricité.
C’est comme si nous disposions d’une grande boîte à outils remplie de solutions intéressantes pour produire de l’énergie sans nuire à notre planète. Pour exploiter le potentiel de l’Afrique et tripler les énergies renouvelables, un financement substantiel est nécessaire pour soutenir la transition.
Le pouvoir de la pression publique et de la mobilisation sociale
Les décisions prises lors de la COP28 reflètent non seulement les efforts des décideurs politiques, mais aussi le pouvoir des personnes qui se rassemblent pour exiger un changement. La mobilisation PowerUp, menée par 350.org et ses partenaires, illustre la manière dont la pression publique peut influencer les décisions politiques et économiques. Lorsque nous descendons dans la rue, que nous élevons la voix et que nous exigeons des mesures, les décideurs s’en rendent compte.
Quelles sont les prochaines étapes ? Éliminer progressivement le pétrole, le charbon et le gaz
Si l’engagement de tripler les capacités en matière d’énergies renouvelables constitue une avancée majeure, il reste encore beaucoup à faire. Le développement des énergies renouvelables doit également s’accompagner d’une volonté et de plans concrets pour l’élimination progressive du charbon, du pétrole et du gaz. La société civile demande que la COP 28 aboutisse à une décision d’élimination progressive des combustibles fossiles d’ici 2050 et que cette décision soit reflétée dans les résultats officiels de la conférence. Pourquoi ? Parce que nous ne pouvons pas limiter le réchauffement de la planète à 1,5 degré si nous ne nous affranchissons pas des combustibles fossiles.
En outre, il est essentiel que les grands pollueurs soient tenus responsables des dommages qu’ils ont causés et du rôle qu’ils ont joué dans la crise climatique. Cela signifie qu’il faut s’assurer que ceux qui ont le plus contribué au problème assument la responsabilité d’engager des fonds pour soutenir la transition équitable vers les énergies renouvelables dans les pays en développement, aider ces pays à s’adapter au changement climatique et les dédommager pour les pertes subies.
Alors que nous célébrons les victoires de la COP28, n’oublions pas que notre voix et notre action collectives sont des outils puissants dans la lutte contre le changement climatique. En continuant à promouvoir des mesures audacieuses et ambitieuses, nous pouvons créer un monde où l’objectif de 1,5 degré Celsius n’est pas seulement une aspiration mais une réalité, sauvegardant ainsi la planète pour les générations à venir.