Les missiles hypersoniques iraniens instaurent la dissuasion par la terreur, selon Scott Ritter, par Alfredo Jalife-Rahme


Les représailles iraniennes attendues avaient été largement télégraphiées 72 heures à l’avance et même calibrées, selon le Financial Times, par crainte de la flambée des prix du pétrole.

Larry Johnson, ancien agent de la CIA, a fait remarquer que malgré l’insistance de l’Occident sur l’échec de l’Iran – le chant des « palefreniers » occidentaux, dont les multimédias sont largement contrôlés par le “lobby israélien” – l’Iran a opéré ce qu’il prévoyait de faire en Israël et a démontré une capacité remarquablement sophistiquée, avec des ogives manœuvrables [1].

Le journal le plus populaire d’Israël, Yediot Aharonot, a critiqué l’échec stratégique d’Israël, tandis que le Washington Times a dénoncé « L’échec de la dissuasion » de l’administration Biden dans la prévention d’un conflit entre l’Iran et Israël [2].

Hayman Tamir, directeur du groupe de réflexion israélien Institute for National Security Studies (INSS), a déclaré que l’Iran était en mesure de causer des dommages à Israël sans que les États-Unis ne s’engagent dans une contre-attaque – ce qu’aurait vivement souhaité le Premier ministre Netanyahou [3].

Ilya Tsukanov de Sputnik – média de Russie, l’une des deux superpuissances en matière de missiles hypersoniques, à l’unisson avec la Chine – rapporte que les multimédias iraniens confirment l’utilisation de missiles hypersoniques indétectables.

Quant à la chaîne iranienne PressTV, elle a montré, vidéo à l’appui, que tous les missiles hypersoniques utilisés ont réussi à atteindre leurs cibles : les bases aériennes très importantes de Nevatim, où sont installés les F-35, et de Ramon, tout près de la centrale nucléaire clandestine de Dimona [4].

PressTV affirme que l’Iran fait partie des quelques pays qui possèdent la technologie nécessaire pour produire des missiles hypersoniques capables de se déplacer à des vitesses stupéfiantes et d’atteindre leurs cibles avec une grande précision [5].

D’autres sources iraniennes affirment que ses missiles hypersoniques (Fattah 2) ont touché une base militaire secrète du Mossad sur le plateau du Golan syrien, qui appartient à la Syrie et a été annexé par Israël – ce qui aurait coûté la vie à 44 (sic) espions – et ont même touché un bâtiment du Mossad à Tel-Aviv.

Au-delà de la guerre de propagande dominée par le “lobby israélien” en Occident, qui vante l’exploit d’Israël, aidé par les États-Unis, le Royaume-Uni, la France et même la Jordanie, d’avoir abattu 99 % (sic) de la panoplie de drones/missiles de croisière/missiles balistiques de l’Iran, l’ancien officier d’espionnage des Marines américains Scott Ritter – qui s’était illustré en démystifiant les balivernes de Baby Bush et des armes de destruction massive de Saddam Hussein qui n’ont jamais existé – affirme que « L’Iran a rétabli la dissuasion » (du latin deterrere, dissuader par la terreur) de façon à tenir désormais Israël et les États-Unis en échec, alors qu’Israël pensait pouvoir lancer une attaque contre l’Iran sans avoir à en subir les conséquences. C’est désormais chose faite, même si l’Iran n’a délibérément pas infligé à Israël une action excessivement meurtrière [6]. Il s’agissait d’un message de dissuasion, et non pas d’une attaque !

Le célèbre analyste militaire russe Andrey Martyanov ( [7] a expliqué qu’Israël était un tigre de papier face à l’immense triomphe stratégique de l’Iran, qui est désormais le principal leader du monde musulman, fort de 1,8 milliard d’habitants. Je nuancerais, cependant, car l’Iran ne possède pas de bombes nucléaires, ce qui est une invention continuellement répétée par Israël, qui possède plus de 300 bombes nucléaires clandestines à Dimona (dixit l’ancien président Carter).

Le 14 avril, le Moyen-Orient s’est réveillé avec une nouvelle équation géopolitique dans laquelle l’Iran a fait irruption avec sa panoplie de neuf missiles hypersoniques lancés, qu’il gardait secrets, alors qu’il n’utilise pas encore son arsenal technologiquement avancé.

L’Iran garde en réserve sa véritable arme économique : la fermeture du détroit d’Ormuz, qui provoquerait une crise mondiale avec la hausse irrépressible des prix du pétrole.

Alors qu’Israël remâche son mantra « œil pour œil et dent pour dent », le colonel Douglas McGregor craint que le Premier ministre Netanyahou ne lance ses bombes nucléaires contre l’Iran [8].

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