Le syndrome de Masada de Netanyahu et le rapport de Francesca Albanese de l’Onu, par Alfredo Jalife-Rahme

Située au sommet d’un piton rocheux qui domine la mer Morte, la forteresse romaine de Massada fut occupée par la secte juive des Sicaires. Les légions romaines l’assiégèrent en 73 après J.C. Elles construisirent une immense rampe permettant d’y accéder. Mais lorsqu’elles y entrèrent, les Sicaires s’étaient collectivement suicidés, mettant fin à la guerre judéo-romaine. Aujourd’hui, c’est dans ces ruines que les officiers des blindés, des parachutistes et de l’armée de l’Air israéliens viennent prononcer leur serment : « Non, la chaîne n’est pas rompue sur le sommet inspiré. Plus jamais Massada ne tombera ! ».

Il est très improbable que le Premier ministre khazar Netanyahu, désormais le dos au mur, respecte la résolution du cessez-le-feu immédiat à Gaza [1].

Netanyahou se barricade derrière le syndrome de Masada et utilise la clameur de 90 % de la population israélienne appelant à l’extermination du Hamas, indépendamment des « dommages collatéraux » (sic), ce qui se traduit par une apocalypse palestinienne, parfaitement contraire aux trois principes du droit international humanitaire : discernement, proportionnalité et précaution [2].

Trois ans après la chute de Jérusalem en 70 après J.-C., Massada est le dernier bastion où succomba la secte extrémiste des Sicarii (d’où provient la désignation des tueurs à gages comme « sicaires »), c’est-à-dire des zélotes en Judée, assiégés par les troupes de l’empereur Titus.

Netanyahou, Premier ministre khazar d’origine polonaise, qui n’a rien à voir avec les véritables juifs sémites, remet en pratique le syndrome de Massada mille neuf cent cinquante cinq et un ans plus tard, en réponse à la clameur écrasante de la conscience universelle humaniste des peuples et des États.

Quelle ressemblance frappante entre les zélotes de l’an 73 après J-C et leurs émules néo-colonialistes Ben Gvir, ministre de la Sécurité (sic), et Smotrich, ministre des Finances de Netanyahou !

Le syndrome de Massada s’est emparé du cabinet de Netanyahou lorsque son chancelier Israël Katz, outrepassant la résolution 2728 du Conseil de sécurité de l’ONU, a déclaré que « l’État d’Israël ne cessera pas le feu. Nous allons détruire le Hamas et continuer à nous battre jusqu’au rapatriement de tous les otages » [3].

La Cour internationale de Justice, jusqu’ici inopérante, après près de six mois de génocide dantesque, a enjoint Israël de faciliter d’urgence (sic) l’entrée de l’aide humanitaire (sic) dans la bande de Gaza [4], bloquée par le ciel, la mer et la terre, où la guerre alimentaire fait rage avec la famine, la soif et la maladie.

Selon le Times, proche de la monarchie mondialiste britannique et d’Israël, le blocus de l’aide humanitaire (sic) à Gaza est une grave erreur stratégique d’Israël, car c’est déjà perçu par l’opinion mondiale comme une volonté d’affamer délibérément les Palestiniens assiégés.

La rapporteure spéciale Francesca Albanese avait ouvert une polémique avec le président français Emmanuel Macron à la suite de la commémoration par celui-ci des victimes du 7 octobre qu’il avait présenté comme le « plus grand massacre antisémite de notre siècle ». Elle lui avait alors rappelé qu’elles n’étaient pas mortes « à cause de leur judaïsme, mais en réaction à l’oppression d’Israël ». Le ministère français des Affaires étrangères avait condamné la remarque de la rapporteure spéciale. Celle-ci avait alors posé qu’affirmer que la mort des victimes était le résultat de l’antisémitisme « obscurcit leur véritable cause ».

À l’unisson, Francesca Albanese, rapporteur de l’Onu sur les Droits de l’homme dans le territoire palestinien occupé, dans son rapport, Anatomie d’un génocide, a accusé Israël et « demande aux États de respecter leurs obligations et d’imposer un embargo sur les armes. Et des sanctions contre Israël (…) Quand l’intention génocidaire est aussi visible, aussi ostentatoire qu’elle l’est à Gaza, nous ne pouvons pas fermer les yeux ; face au génocide, nous avons le devoir de prévenir et le punir » [5].

Elijah J. Magnier déclare qu’« Israël se prépare à la réaction internationale sur Gaza au-delà du champ de bataille » [6] avec un tsunami de poursuites judiciaires qui remémore les constatations troublantes de la Commission Goldstone, également au nom de l’Onu, qui avait enquêté sur les atrocités d’Israël, y compris les crimes de guerre, lors de la précédente guerre de Gaza il y a 15 ans [7].

Anatomie d’un génocide, de Francesca Albanese, juge qu’Israël a commis trois actes spécifiques (en vertu de la Charte de l’Onu) d’un génocide : assassiner des membres du groupe visé, leur causer de graves dommages mentaux et physiques et créer intentionnellement des conditions pour la destruction du groupe, outre la destruction massive de l’infrastructure de Gaza, y compris les hôpitaux et les terres agricoles, avec l’arrestation et la torture présumée de milliers (sic) d’hommes et de garçons palestiniens.

Francesca Albanese considère la situation actuelle comme une escalade du processus de colonisation de longue date, et d’effacement (sic), une nouvelle Nakba en cours, en référence à l’expulsion massive de Palestiniens suite à la création d’Israël en 1948.

Elijah J. Magnier rapporte qu’Israël a catégoriquement rejeté les découvertes du destructeur Rapport de Francesca Albanese en tant que « renversement obscène (sic) de la réalité ». Le syndrome classique de Massada !

Source link

Read Previous

Fossil gas extraction in Amazonas is irregular, damaging to the environment, and harmful to Indigenous peoples

Read Next

Chronique vidéo de Thierry Meyssan pour Le Courrier des Stratèges

Leave a Reply