La guerre Israël-Iran rapproche les États-Unis d’une collision directe avec la Russie [1], alors que Moscou a déjà tracé sa ligne rouge en Iran [2].
NBC affirme qu’Israël a identifié les cibles à atteindre dans le cadre de ses représailles contre l’Iran, qui se concentreraient sur les infrastructures militaires et énergétiques [3]. On ne sait pas si cela inclut des installations d’hydrocarbures, ce qui nuirait à Kamala Harris, fan de l’agenda vert reporté de 20 ans, et profiterait au pétrolier Trump.
Au-delà de la remarquable analyse de Thierry Meyssan, qui connaît comme peu d’autres la hiérarchie de la théocratie perse – il affirme que l’assassinat du leader chiite libanais Hassan Nasrallah du Hezbollah a été perpétré par des éléments du Mossad opérant au sein du régime iranien [4]– le célèbre inspecteur nucléaire américain Scott Ritter (SR), qui n’avait pas réussi à trouver les hilarantes armes de destruction massive de Saddam Hussein, celles-là mêmes qui ont servi de prétexte à la guerre américaine contre l’Irak, aborde dans une vidéo poignante [5] la forte probabilité qu’Israël largue ses bombes atomiques clandestines sur l’un des principaux sites de projets nucléaires pacifiques de l’Iran, à Fordow [6], dans les entrailles montagneuses de l’Iran.
L’historien Eric Zuesse recommande de suivre la vidéo ci-dessus de Scott Ritter, qui décrit la bassesse d’Israël et des États-Unis [7]. De la minute 12 à la minute 20, en 8 minutes, SR explique qu’« Israël utilisera ses armes nucléaires (sic !) pour frapper Fordow ». SR tient pour acquise la dotation nucléaire clandestine d’Israël (servie par des scientifiques atomistes avec lesquels il a collaboré), sans en préciser la quantité ou la qualité.
Selon lui, un lancement d’armes conventionnelles ne perturberait pas trop l’Iran, comme ce serait le cas avec les bombes thermonucléaires tactiques à gravité B-61 – larguées par les bombardiers B-2 – ou les têtes nucléaires tactiques à faible contenu atomique W72/D2 larguées par les sous-marins Trident.
Sur la base de son expertise nucléaire, SR considère que l’Iran est déjà une puissance nucléaire, et il ne lui reste que peu de temps pour fabriquer ses propres bombes, sans l’aide de la Russie, puisqu’il possède le savoir-faire pour le faire.
Au-delà de l’étonnante capacité de précision des missiles hypersoniques, qui ont frappé la base militaire de Névatim – où Israël concentre ses meilleurs avions F-35, dont 20 auraient été détruits par les missiles hypersoniques imparables de l’Iran, ce qui est sévèrement critiqué par le gouvernement Netanyahu – à 16 kilomètres de la centrale nucléaire clandestine de Dimona [8], la capacité technologique nucléaire de l’Iran, encore pacifique aujourd’hui, constitue un « changeur de règles du jeu ».
Selon SR, il serait suicidaire pour le génocidaire Netanyahou de lancer ses bombes nucléaires contre l’Iran, qui riposterait comme il se doit, entraînant la destruction d’Israël [9]. SR affirme que les représailles iraniennes coûteraient la vie à 12 (sic) millions de personnes en Israël – il a sûrement ajouté les Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie – et qu’au total, elles anéantiraient 100 (sic) millions d’êtres humains dans tout le Moyen-Orient : si l’Iran est bombardé, ce sera la fin d’Israël (minute 18).
À moins que nous n’assistions à une nouvelle chorégraphie de concessions mutuelles entre Israël et l’Iran – qui ne touchera pas aux installations nucléaires et à l’infrastructure d’hydrocarbures de l’Iran – il semble très étrange que, dans cette séquence de représailles, il soit venu à l’esprit des États-Unis de placer immédiatement un système antimissile Thaad en Israël pour repousser la riposte iranienne ( [10].
S’il ne s’agit pas d’une scène de théâtre kabuki de Biden, il semble peu plausible que les stratèges militaires états-uniens ignorent que le système antimissile Thaad stationné en Israël ne peut arrêter les missiles hypersoniques imparables de l’Iran, dont la cible principale serait le réacteur nucléaire clandestin de Dimona, sans qu’il soit nécessaire de larguer des bombes nucléaires que l’Iran ne possède pas encore.