Le Shin Bet/Shabak, l’agence de sécurité israélienne, fait partie de la communauté de l’espionnage, aux côtés du Mossad (espionnage étranger) et de l’Aman (espionnage militaire).
Le Shin Bet/Shabak dépend directement du Premier ministre en exercice et possède trois ailes opérationnelles : le département arabe (sic), le département des étrangers et le département pour la protection des fonctionnaires [1]
Un rapport du portail Ynet News, repris intégralement par la presse israélienne [2], révèle que Ronen Bar (RB), chef du Shin Bet/Shabak, avait averti le Premier ministre Netanyahou 10 semaines (sic !) avant l’attaque emblématique du Hamas du 7 octobre.
Le bureau de Netanyahou, comme d’habitude, s’est défendu en affirmant que l’avertissement ne concernait pas la guerre à Gaza et que, selon l’herméneutique du Times of Israel (très proche de Netanyahou), il faisait référence à une guerre avec le Hezbollah au Liban ou à une « troisième intifada [3] » en Cisjordanie.
Aluf Benn, du journal anti-Netanyahou Haaretz, affirme qu’une seule personne détient le tableau complet de ce que Netanyahou savait avant le 7 octobre [4] et rapporte que le chef de l’opposition Yair Lapid a souligné que le principal témoin de l’échec du 7 octobre est le général de division Avi Gil (AG), secrétaire militaire de Netanyahou avant la guerre et à ses débuts.
Le général AG ne faisait pas partie du cercle rapproché de Netanyahou, c’est pourquoi il a demandé sa retraite anticipée, avouant plus tard qu’il avait signalé au procureur général, Gali Baharav-Miara, les tentatives des associés de Netanyahou (sic) pour falsifier les documents de prise de décision au début de la guerre.
Dans cette affaire délicate des avertissements du Shin Bet/Shabak et du major général AG, le fuyant Netanyahou a fait appel à sa famille pour le défendre : sa femme Sara – qui a affirmé que son conjoint n’était au courant de rien – et même son fils Yaïr, confortablement installé à Miami, qui a attaqué l’establishment militaire. Mais, s’il n’y a pas eu de trahison (méga-sic !), pourquoi ont-ils peur d’une enquête ? » [5].
Yair a déclaré une guerre de mèmes à George Soros (GS), partisan du nouvel ordre unipolaire mondialiste [6].
Mais les allégations d’aléas tectoniques, classiques en Israël, ont été balayées par le rapport du 30 novembre 2023 selon lequel Israël était au courant du plan d’attaque du Hamas plus d’un an auparavant [7].
Les journalistes du NYT – plus proches du parti travailliste, aujourd’hui dans l’opposition, en raison de ses liens avec Soros, les Clinton (Bill et Hillary) et Obama/Biden – affirment avoir examiné en détail le plan d’attaque du Hamas, que les responsables israéliens avaient jugé trop ambitieux car trop difficile à mettre en œuvre pour le Hamas.
Il y a dix mois déjà, je posais la question suivante dans cette section « Bajo la lupa », de La Jornada : Netanyahou avait-t-il transmis des secrets d’État israéliens à ses alliés de circonstance du Hamas, ou a-t-il laissé faire ? Netanyahou a-t-il laissé faire pour opérer à sa guise sous faux drapeau, ou s’agissait-il d’un sabotage délibéré par une partie de l’armée et des services d’espionnage israéliens pour renverser Netanyahou, qu’ils trouvent insipide et inefficace ? J’ai fait remarquer qu’il n’y a pas encore de réponses irréfutables, mais qu’un jour elles seront connues [8].
Aujourd’hui, une fois de plus, RB, le chef controversé du Shin Bet/Shabak, s’en prend au terrorisme juif (sic) [9].
Aujourd’hui, près d’un an plus tard, en pleine guerre civile en Israël et 62 jours avant l’élection présidentielle cruciale aux États-Unis, il est fort probable que le Premier ministre Netanyahou ait été au courant depuis plus d’un an du projet d’attaque du Hamas, qui, semble-t-il, faisait partie de son stratagème pour ouvrir 7 fronts de guerre à partir d’Israël pour enfin séduire et entraîner les États-Unis dans une guerre finale, de type Gog et Magog/Armageddon, contre l’Iran [10].
Le plus comique dans l’histoire, c’est qu’aujourd’hui, en pleine grève générale en Israël, Netanyahou accuse les citoyens de son pays de faire le jeu du Hamas et de son chef Yahya Sinwar [11].