La 1ère édition de la Convention des Entreprises pour le Climat (CEC) a eu lieu de septembre 2021 à juillet 2022 avec pour objectif de repenser l’entreprise au regard des enjeux climatiques et transformer un modèle d’entreprise extractive vers une entreprise régénérative.
Comment réconcilier business et sobriété et passer de l’entreprise extractive à l’entreprise régénérative ?
A l’occasion de la sortie de son rapport final, la Convention des Entreprises pour le Climat (CEC) a organisé, le mardi 25 octobre 2022 , en partenariat avec l’ ESCP Business School, un évènement autour de l’entreprise régénérative pour apporter des témoignages concrets et des perspectives optimistes venant du monde économique aux incitations à la sobriété récurrentes depuis l’automne de cette année et la crise énergétique et politique que nous traversons. Christophe Béchu – Ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires – et Olivia Geroire – Ministre des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme – étaient présents afin d’être introduits aux quelques-unes des 150 feuilles de route des entreprises membres. Enfin deux tables-rondes portant sur l’économie régénérative, ses modèles et son leadership ont animé les débats.
Cet évenement est venu cloturé la première session de la CEC. Durant un an, la CEC a rassemblé 150 dirigeantes et dirigeants qui ont suivi un parcours de transformation exigeant et complet. Inspirée et en relai de la Convention des citoyens pour le Climat, la CEC a pour mission d’accélérer les stratégies bas-carbone et de reconnexion au vivant de chacune des entreprises participantes, et de formuler des propositions concrètes, ambitieuses et exigeantes, issues des entreprises, en faveur de la transition vers une économie écologique. A l’occasion de la sixième et dernière session en juillet dernier, ces 150 entrepreneurs ont présenté la feuille de route de transformation de leur entreprise et ont voté et adopté 10 propositions ambitieuses, à destination des décideurs politiques.
10 propositions ambitieuses et un bilan encourageant
10 propositions à destination des décideurs politiques ont été choisies par les participants. Elles sont des « marqueurs clairs de l’ambition de la CEC et de ses participants ». Certaines thématiques demandant encore a êtrer affinée ou définies, ce sont des groupes de travail qui sont proposés à la place des mesures (3 sur 10).
Dans ces 10 propositions, plusieurs éléments reviennent et se dégagent le premier assurément étant la formation. Elle tient une place centrale dans le programme des 10 propositions de la CEC. Elle doit premiérement concerner les enjeux de la transition et s’adresser aux decideurs économiques et des comités de direction comme aux salariés et représentants du personnel. De plus la CEC préconise une formation des salariés aux gestes et compétences de la transition.
En plus du volet formation, la CEC préconise d’imposer un bilan carbone (scope 3) pour toutes les entreprises de plus de 50 salariés. Il s’agira aussi de conditionner la rémunération des dirigeants à la réussite de critères environnementaux préalablement fixés, favoriser les mobilités moins polluantes ou encore accélérer la rénovation energétique des batiments d’entreprise.
Pour les groupes de travail, le sujet de la suppression des niches fiscales nuisibles à l’environnement ou de l’éco-conditionnalité pour les marchés et financements publics sont au coeur des débats. Un groupe de travail se penchera également sur la création d’un indice 3R (réemploi, réparabilité, recyclabilité) et son obligation pour toutes les entreprises non alimentaires d’ici 2030.
Pour revoir la présentation du rapport final :