Pour succéder à son 2ème cycle de conférences intitulé « Penser autrement la place de l’économie » clôturé en décembre dernier, la Fondation Terre Solidaire a choisi d’orienter son 3ème cycle autour de la génération climat. A travers plusieurs conférences, la fondation donnera la parole aux jeunes ainsi qu’aux différents mouvements afin de mieux comprendre leur engagement pour le climat. La première conférence aura lieu le 13 mars prochain en visio et tentera de répondre à la question : Existe-t-il une génération climat ?
Le nouveau cycle de conférences de la Fondation Terre Solidaire : « Jeune & Climat »
Les changements climatiques sont bien là. Nous commençons à en subir les conséquences. Si rien n’est fait rapidement pour enrayer le scenario du pire, les prochaines générations connaîtrons des conditions d’existence moins favorables que celles que nous avons connues jusqu’alors. Face à ce constat et inquiets pour leur avenir, depuis 2018 et le lancement par Greta Thunberg des premiers « Friday for future », des grèves étudiantes et des actions de mobilisation et désobéissance civile se sont multipliées…
Qu’entend-on réellement par mobilisation des jeunes ? Qui se cache derrière ce terme ? Qui sont vraiment ces jeunes qui se sentent tant concernés par les problématiques environnementales ? Pourquoi et comment la jeunesse se lève-t-elle ? Autant de questions qui méritent que l’on s’y attarde, car le mouvement pour la planète des 15-25 ans en particulier en Europe réinterroge les fondements de nos modèles. Loin d’être un choc de générations, il s’agit d’une réflexion sociétale qui explore divers canaux de mobilisation et s’échine à construire un monde plus vivable pour toutes et tous.
A travers ce nouveau cycle de conférences « Jeunes et climat », la Fondation Terre Solidaire souhaite donner la parole aux jeunes ainsi qu’aux différents mouvements qui les rassemblent afin de mieux comprendre les ressorts de leur engagement. Et qui de mieux placer que les jeunes pour parler du monde de demain car finalement, il s’agit du leur.
Existe-t-il une génération climat ?
L’actualité relayée par les médias nous montre une jeunesse en colère face à l’inaction climatique. Ils manifestent dans la rue, ils bloquent la circulation, ils s’attaquent à des œuvres d’art… pour interpeler et alerter le pouvoir politique et l’opinion publique sur l’urgence d’agir pour le climat.
Qui sont ces jeunes ? Sont-ils tous mobilisés face à l’urgence climatique ? La contestation est-elle leur principal moyen d’agir ?
Pour cette 1ère conférence, la Fondation Terre Solidaire souhaite mieux comprendre le profil de ces jeunes mobilisés pour le climat et les différentes formes de mobilisation qui existent. Pour cela, elle recevra Maxime Gaborit, doctorant en cotutelle au Centre d’études européennes et de politique comparée (CEE) de Sciences Po et au Centre de Recherche en Science Politique (CReSPo) de l’Université Saint-Louis – Bruxelles. Il a mené une enquête au sein du collectif Quantité critique sur les marches pour le climat, et étudie les formes de contestation des militants pour le climat et les réactions des acteurs étatiques.
Les médias renvoient le plus souvent l’image d’une génération en colère, souvent engagée dans des actions assez radicales d’interpellation du pouvoir politique et de l’opinion publique Réduire les jeunes à des actions radicales pour condamner l’inaction climatique serait une erreur. Il existe d’autres formes d’engagements orientés vers des solutions. C’est ce dont nous témoignera Victoria Guillomon, fondatrice et animatrice du podcast Nouvel Œil, et auteure du livre « Ce qu’on n’apprend pas à l’école.
La table ronde sera animée par Olivier Nouaillas, journaliste spécialiste de l’environnement et auteur de plusieurs ouvrages sur l’environnement.
Victoria Guillomon a 24 ans et elle incarne cette Génération Z qui s’engage. Au quotidien, elle met son énergie autour d’une mission : celle de réveiller un monde endormi par les écrans. Créatrice du podcast Nouvel Œil, elle tend son micro jaune et rassemble des milliers d’auditeurs toutes les semaines. Auteure du livre « Ce qu’on n’apprend pas à l’école », elle porte sa voix lors de conférences et a créé un trio artistique pour accompagner ses mots à travers l’art.
Maxime Gaborit est doctorant en cotutelle au Centre d’études européennes et de politique comparée (CEE) de Sciences Po et au Centre de Recherche en Science Politique (CReSPo) de l’Université Saint-Louis – Bruxelles. Diplomé du master « Science Politique, mention Théorie Politique » (Sciences Po, 2018) et du master « Philosophie contemporaine » (ENS-EHESS, 2018), il mène actuellement, sous la direction de Florence Faucher et d’Amandine Orsini, une thèse sur les formes de contestation des militants pour le climat et les réactions des acteurs étatiques, en France et en Belgique. Il s’intéresse particulièrement aux usages et aux sens multiples de la désobéissance pratiquée par les écologistes.
Olivier Nouaillas, né à Paris en 1956 et diplômé du CFJ, a été journaliste à l’hebdomadaire La Vie de 1981 à 2020, notamment en charge des questions liées à l’écologie. Il est toujours collaborateur des Atlas La Vie/Le Monde. Il est l’auteur de plusieurs livres : «Le changement climatique pour les Nuls» (First, 2014), «Quel climat pour demain ? » coécrit avec le climatologue Jean Jouzel (Dunod, 2015) et qui a obtenu le prix « Sciences pour tous » en 2017, «La ferme aux 1.000 terroirs» (Chêne, 2017) et «Une rivière en résistance : la Brézentine» (Rouergue, 2019) sur la rivière de son enfance en Creuse et sauvée de la pollution par une mobilisation citoyenne.
Conférence #1 Jeunes et climat : Existe-t-il une génération climat ?
Lundi 13 mars 2023 de 17h30 à 19h en ligne