“De multiples crises mondiales se déroulent dans le monde. Cette situation, à laquelle s’ajoutent des inégalités croissantes entre et à l’intérieur des pays, entrave plus que jamais nos efforts pour rendre les marchés du travail plus inclusifs, durables et résilients”, a souilgné M. Ryder dans ses remarques aux ministres du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud.
Face aux “risques croissants d’une nouvelle détérioration des marchés du travail au cours de l’année 2022”, M. Ryder a déclaré aux ministres que “la promotion de l’emploi vert est essentielle pour lutter contre le changement climatique et accélérer un développement écologique durable et à faible émission de carbone.”
“Il est tout aussi impératif d’investir dans le développement des compétences pour une reprise résiliente et pour que les travailleurs soient prêts pour l’avenir face à la numérisation, aux changements démographiques et à la décarbonisation”, a souligné M. Ryder, qui a également insisté sur l’importance de “soutenir les travailleurs dans les nouvelles formes d’emploi en leur offrant une protection sociale adéquate, en promouvant activement une réglementation appropriée.”
La déclaration des Ministres de l’emploi et du travail des BRICS, publiée à l’issue de la réunion ministérielle qui s’est tenue le 14 juillet à Pékin, en Chine, souligne que “le marché mondial du travail est toujours sous l’ombre de la pandémie de COVID-19, combinée aux défis actuels et futurs causés par le changement climatique, la transition technologique et les changements démographiques.”
La déclaration identifie trois priorités pour les réponses des politiques du travail et de l’emploi à la pandémie: promouvoir les emplois verts pour le développement durable, développer les compétences pour une reprise résiliente et protéger les droits des travailleurs dans les nouvelles formes d’emploi.
Dans leur déclaration, les ministres des BRICS “s’engagent à acquérir une compréhension plus approfondie des emplois verts, à adopter des mesures politiques pour l’emploi et le développement des ressources humaines qui répondent aux besoins d’une croissance verte, de la réduction des émissions de carbone et du développement durable, en collaboration avec d’autres organismes gouvernementaux et les partenaires sociaux”, et à tirer parti des “triples avantages de l’atténuation et de l’adaptation au changement climatique avec une transition juste pour tous”.
La déclaration “préconise également une plus grande coordination interministérielle ainsi qu’un soutien politique gouvernemental pour encourager les entreprises à accroître leurs investissements dans le développement des compétences, à étendre les programmes d’apprentissage, à améliorer la qualité et la portée de l’apprentissage en milieu professionnel et à promouvoir le développement durable des entreprises”.
Rappelant la Déclaration du centenaire de l’OIT pour l’avenir du travail de 2019, la déclaration des Ministres du Travail souligne l’importance de promouvoir une “approche centrée sur l’humain pour façonner l’avenir du travail et protéger les droits des travailleurs dans les nouvelles formes d’emploi”.
