Le Directeur général de l’OIT demande la libération de dirigeants syndicaux biélorusses

© Sveta Suvorina

GENÈVE (Nouvelles de l’OIT) – Le Directeur général de l’OIT, Guy Ryder, s’est dit profondément préoccupé par les informations faisant état de l’arrestation de dirigeants syndicaux au Bélarus et a demandé qu’il soit mis fin à l’intimidation de ceux qui exercent pacifiquement leurs droits à la liberté d’association dans le pays.

Les arrestations auraient eu lieu alors que des agents du Comité de sécurité de l’État de la République du Bélarus ont fouillé les bureaux des syndicats et les domiciles de leurs dirigeants, saisissant, entre autres, des ordinateurs, des documents personnels, des passeports, des drapeaux syndicaux, des tracts.

Parmi les personnes arrêtées figurent Alexander Yaroshuk, président du Congrès biélorusse des syndicats démocratiques (BKDP), qui est également vice-président de la Confédération syndicale internationale (CSI) et membre du Conseil d’administration de l’OIT; Siarhei Antusevich, vice-président du BKDP; Oleg Podolinski, secrétaire international du BKDP, et Elena Yeskova, l’avocate des syndicats. Mikola Sharakh, Président du Syndicat libre biélorusse, a également été arrêté alors qu’il se rendait à une audience au tribunal. Selon certaines informations, plus d’une douzaine d’autres dirigeants syndicaux ont également été arrêtés.

L’arrestation, même brève, de dirigeants syndicaux pour avoir exercé leur droit légitime à la liberté d’association constitue une grave violation des principes de la liberté syndicale. Les droits syndicaux perdent toute signification en l’absence d’un respect total et significatif des libertés civiles énoncées dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, en particulier le droit à la liberté et à la sécurité de sa personne, le droit de ne pas faire l’objet d’une arrestation ou d’une détention arbitraire, le droit à la liberté d’opinion et d’expression, le droit à la liberté de réunion, le droit à un procès équitable et le droit à la protection des biens syndicaux.

Le Directeur général appelle les autorités biélorusses responsables à libérer immédiatement les dirigeants syndicaux et toute autre personne encore détenue, et à prendre toutes les mesures nécessaires pour qu’ils puissent mener leurs activités syndicales dans un climat exempt de violence, d’intimidation ou de menace de quelque nature que ce soit.

Le Bélarus a ratifié les huit Conventions fondamentales de l’OIT, notamment la Convention sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical, 1948 (n° 87), et la Convention sur le droit d’organisation et de négociation collective, 1949 (n° 98).

Source link

Read Previous

350.org This Earth Day the climate crisis needs practical solutions – Fix the Fed

Read Next

La Chine propose une Initiative Globale de Sécurité

Leave a Reply