Durban (OIT Info) – Les délégués participant à la 5e Conférence mondiale sur l’élimination du travail des enfants ont approuvé l’Appel à l’action de Durban, qui présente des engagements forts pour mettre fin au travail des enfants.
Le document de conclusion de la Conférence souligne la nécessité d’une action urgente, car “les conséquences de la pandémie de COVID-19, des conflits armés et des crises alimentaires, humanitaires et environnementales menacent d’annuler des années de progrès contre le travail des enfants”.
L’appel à l’action de Durban inclut des engagements dans six domaines différents :
- Faire du travail décent une réalité pour les adultes et les jeunes ayant dépassé l’âge minimum d’admission à l’emploi en accélérant les efforts multipartites visant à éliminer le travail des enfants, la priorité étant donnée aux pires formes de travail des enfants.
- Mettre fin au travail des enfants dans l’agriculture.
- Renforcer la prévention et l’élimination du travail des enfants, y compris de ses pires formes, du travail forcé, de l’esclavage moderne et de la traite des personnes, ainsi que la protection des survivants grâce à des réponses politiques et programmatiques fondées sur des données et informées par les survivants.
- Réaliser le droit des enfants à l’éducation et garantir l’accès universel à une éducation et formation gratuite, obligatoire, inclusive et de qualité.
- Appliquer l’accès universel à la protection sociale
- Augmenter le financement et la coopération internationale pour l’élimination du travail des enfants et du travail forcé.
Plus de 1 000 délégués de gouvernements, d’organisations de travailleurs et d’employeurs, d’agences des Nations Unies, de la société civile et d’organisations régionales ont participé à la conférence à Durban, en Afrique du Sud. Ils ont été rejoints par 7 000 autres participants en ligne.
L’événement a également été suivi par des enfants délégués – pour la première fois dans l’histoire de ces conférences mondiales sur le travail des enfants – qui ont clairement exprimé leurs attentes pour que les décideurs intensifient leurs efforts et accélèrent les progrès.
L’appel à l’action de Durban intervient alors qu’il ne reste que trois ans pour atteindre l’objectif d’éliminer tout le travail des enfants d’ici 2025 et seulement huit ans pour éliminer le travail forcé d’ici 2030, comme le souligne la cible 8.7 des Objectifs de Développement Durable des Nations Unies.
La conférence de Durban, qui s’est tenue du 15 au 20 mai, était la première des conférences mondiales sur le travail des enfants à se tenir en Afrique. L’événement de six jours comprenait plus de 40 panels thématiques et événements parallèles, se concentrant sur une grande variété de questions liées au travail des enfants.
Les quatre conférences mondiales précédentes ont eu lieu à Buenos Aires (2017), Brasilia (2013), La Haye (2010) et Oslo (1997). L’objectif de ces réunions a été d’évaluer les progrès réalisés, de renouveler et de renforcer les engagements, de mobiliser des ressources et d’établir une orientation stratégique pour le mouvement mondial contre le travail des enfants.