En Suisse, il faudrait repenser les allocations destinées aux artistes et trouver un système de protection sociale comme celui des intermittents du spectacle, en France. C’est un régime spécifique qui tient en compte les particularités des métiers du théâtre, du cinéma ou de l’audiovisuel. Il nous faut des aides plus adaptées à nos besoins. J’estime que nous y avons droit. Je pense que nous devrions être considérés comme des travailleurs essentiels car ce que nous faisons est essentiel pour la vie.
On a beaucoup parlé du rôle de la culture durant cette pandémie. Lors du premier confinement je me suis réellement mobilisé pour mes élèves. Avec ma sœur Sylvia, qui est aussi professeure de flamenco, nous avons fait des cours sur toutes les plateformes numériques possibles et imaginables. Les vendredis, on faisait même un cours de cuisine. On sentait que les gens en avaient vraiment besoin. C’était ça notre rôle : leur soutenir le moral.