GENÈVE (ILO Info) L’Organisation internationale du travail (OIT) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ainsi que d’autres organisations internationales du secteur des transports, ont créé un groupe d’action conjointe pour examiner l’impact de la pandémie de COVID-19 sur les travailleurs du transport et la chaîne d’approvisionnement mondiale. L’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) et l’Organisation maritime internationale (OMI) sont également membres du groupe.
Le groupe a été créé à la suite d’une réunion, le 6 décembre 2021, du Directeur général de l’OIT, Guy Ryder, et du Directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, avec le Directeur de l’Association du transport aérien international (IATA), Willie Walsh, le Secrétaire général de la Chambre internationale de la marine marchande (ICS), Guy Platten, le Secrétaire général de l’Union internationale des transports routiers (IRU), Umberto de Pretto, et le Secrétaire général de la Fédération internationale des ouvriers du transport (ITF), Stephen Cotton, qui ont attiré l’attention sur les défis graves et urgents auxquels sont confrontés les travailleurs du transport en raison de la pandémie de COVID-19.
Les secteurs du transport dans le monde et leurs travailleurs sont confrontés à des pressions et des difficultés immenses et permanentes….. nous ayons maintenant établi un groupe d’action conjointe qui examinera l’impact de la pandémie de COVID-19 sur ces travailleurs et encouragera les gouvernements à appliquer les protocoles et les normes convenus au niveau international.”
Guy Ryder, Directeur général de l’OIT
“Les secteurs du transport dans le monde et leurs travailleurs sont confrontés à des pressions et des difficultés immenses et permanentes résultant de la pandémie de COVID-19. Je suis donc heureux que nous ayons maintenant établi un groupe d’action conjointe qui examinera l’impact de la pandémie de COVID-19 sur ces travailleurs et encouragera les gouvernements à appliquer les protocoles et les normes convenus au niveau international”, a déclaré Guy Ryder, Directeur général de l’OIT.
“La pandémie de COVID-19 reste une urgence de santé publique de portée internationale qui continue d’avoir un impact négatif sur la santé humaine dans le monde, ainsi que sur le commerce et les voyages internationaux. Il est essentiel de protéger la santé des travailleurs des transports transfrontaliers et de maintenir les opérations de voyage pour les missions d’urgence et humanitaires, le personnel essentiel, les rapatriements et le transport par fret de fournitures essentielles”, a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS.
Certaines des restrictions de voyage qui ont été mises en place dans différents pays en réponse à la pandémie de COVID-19 continuent de porter atteinte à la santé et à la sécurité des travailleurs du secteur des transports et constituent une menace pour le fonctionnement continu des chaînes d’approvisionnement mondiales, notamment pour le transport de biens médicaux et d’autres fournitures essentielles. En particulier, les interdictions de voyager et les fermetures de frontières les plus récentes, mises en place après l’apparition de la variante Omicron, aggravent cette crise.
Les travaux du groupe seront axés sur les points suivants
- promouvoir l’application par les autorités nationales de protocoles opérationnels visant à faciliter le déplacement et à protéger les droits des travailleurs des transports transfrontaliers, conformément aux obligations des États en vertu du Règlement sanitaire international (2005) ;
- aider les pays à mettre en œuvre les recommandations temporaires de l’OMS dans le cadre du RSI (2005) sur une approche fondée sur le risque en ce qui concerne les mesures relatives aux voyages internationaux ;
- promouvoir la vaccination contre le COVID-19 des travailleurs du secteur des transports, conformément aux recommandations du Groupe consultatif stratégique d’experts (SAGE) de l’OMS sur la vaccination, ainsi que l’accès des gens de mer aux soins médicaux et aux évacuations sanitaires;
- et améliorer le fonctionnement efficace des chaînes d’approvisionnement mondiales, tout en veillant à ce que les besoins de santé publique soient pleinement préservés.
Le groupe d’action conjointe se réunira régulièrement pour examiner l’évolution de la situation, évaluer les progrès accomplis et convenir des actions futures à mener pour surmonter les difficultés qui subsistent.