Si l’on considère l’exposition générale aux facteurs de risque liés au travail, ces chiffres sont beaucoup plus élevés. Le nombre de cas de lésions professionnelles non mortelles est passé de 340 millions en 2010 à 360 millions en 2016. Ces chiffres ne tiennent pas encore compte du COVID-19 et de l’impact direct qu’il a eu sur la santé, y compris sur la santé mentale.
Parmi les principaux sujets abordés au cours du Congrès figurent les nouveaux risques professionnels apparus à l’ère connectée.
Des questions telles que le télétravail ou les risques liés aux nouvelles technologies ont été au centre des discussions, mais les risques professionnels de longue date ont également été abordés, car des personnes continuent de mourir en raison de leur exposition à des risques dans des secteurs comme la construction, l’agriculture ou l’industrie manufacturière.
Des préoccupations particulières ont été soulevées concernant les groupes défavorisés tels que les travailleurs de l’économie informelle, les travailleurs migrants et l’intégration des personnes handicapées. Les caractéristiques particulières de la sécurité et de la santé au travail (SST) dans les chaînes d’approvisionnement mondiales, le changement climatique et l’automatisation, la santé mentale et les maladies non transmissibles ont également fait l’objet de discussions.
Une caractéristique particulière du Congrès a été la voix donnée à la jeune génération pour exprimer ses préoccupations et ses espoirs. Un jeune sur six qui avait un emploi avant la pandémie a cessé de travailler et 42 pour cent de ceux qui ont continué à travailler ont vu leurs revenus diminuer. Comme l’a exprimé un jeune entrepreneur, la sécurité et la santé ne sont pas toujours la priorité des jeunes lorsqu’ils cherchent un emploi et cela doit changer.
Plus de 200 orateurs de plus de 40 pays et 2000 participants représentant des organisations internationales, des gouvernements, des organisations d’employeurs et de travailleurs, des universitaires et des professionnels de la SST ont appelé à investir dans des systèmes de sécurité et de santé au travail résilients pour répondre à la pandémie de COVID-19, mieux reconstruire, prévenir et préparer les crises futures et faire du travail une expérience humaine positive.
Le Congrès a été organisé par l’Organisation internationale du Travail (OIT), l’Institut pour le travail et la santé (IWH), le Centre canadien d’hygiène et de sécurité au travail (CCOHS) et l’Association internationale de la sécurité sociale (AISS), du 20 au 23 septembre.