« Penser autrement la place de l’économie » devient aujourd’hui un véritable enjeu de société, un impératif. Il s’agit d’autant plus d’une nécessité que le dernier rapport du GIEC établit pour la première fois et sans équivoque, que l’activité humaine est responsable à 100% du changement climatique actuel.
Nous avons donc atteint les limites d’un système, qui privilégie la surconsommation et le gaspillage, le profit au détriment de l’environnement et qui n’est donc plus adapté aux crises actuelles.
Ce nouveau cycle de conférences débutera début novembre avec deux conférences :
Lundi 8 novembre de 15h00-17h00 « La finance solidaire face aux défis du changement climatique en Afrique ».
L’Afrique fait face à de nouveaux enjeux tels que ceux liés aux effets du changement climatique, alors même que de nombreux défis restent encore à résoudre pour atteindre les Objectifs de Développement Durable (ODD). Le défi pour les acteurs africains de la finance solidaire est non seulement de continuer à proposer des produits et services accessibles aux plus pauvres, mais également de répondre aux enjeux climatiques. C’est en partant de ce constat que la Fondation Terre Solidaire et le réseau MAIN (Microfinance African Institutions Network) ont décidé de se mobiliser pour contribuer au développement d’une finance solidaire accessible aux plus pauvres et écologiquement responsable sur le continent africain. Au cours de cette conférence, quatre experts africains viendront partager les expériences innovantes en cours en particulier au Burkina Faso.
INTERVENANTS :
Prof. KALALA T. Frédéric : Doyen honoraire de la faculté d’Administration des affaires et Sciences Economiques, Chaire de la microfinance, Université Protestante du Congo à Kinshasa
Expert associé au réseau MAIN, le Professeur KALALA partagera son analyse sur les conséquences aujourd’hui du changement climatique en Afrique, et le point de vue des acteurs africains de la microfinance ;
Monsieur Abdou-Rasmané OUÉDRAOGO : Directeur général de l’UBTEC/Naam (Union des Baore Tradition d’Epargne et de Crédit), basée au Burkina Faso.
Membre du réseau MAIN, l’UBTEC/Naam a pu développer au Burkina-Faso une démarche innovante basée sur la création de produits de crédits spécifiques, des formations et des échanges d’expériences entre ses membres paysans dans le but d’appuyer le changement vers de nouveaux modèles agroécologiques.
Mme Azaratou SONDO, Directrice Générale du Réseau des Caisses Populaires du Burkina (RCPB) et ex Présidente de l’APSFD du Burkina Faso
Membre du réseau MAIN, le RCPB est confronté aux conséquences du changement climatique qui touche plus particulièrement les membres du réseau des caisses populaires et plus largement les populations au Sahel.
M. Odanou YOMBO, Directeur Général de la Coopérative d’Epargne et de Crédit des Artisans (CECA) du Togo, et Président du réseau MAIN
Le réseau MAIN est une association internationale à but non lucratif, basé à Lomé au Togo et qui rassemble 114 membres (ONG, institutions de microfinance, associations professionnelles, banques, investisseurs sociaux, etc.…) dans 29 pays d’Afrique et d’Europe. Ses Institutions de Micro Finance (IMF) proposent à leurs membres des microcrédits, mais également d’autres types de services comme l’épargne, la micro assurance, appui et conseils, des formations, etc. M. YOMBO présentera l’initiative prise par le MAIN de mobiliser ses membres et plus largement les institutions de microfinance en Afrique à faire face aux défis du changement climatique.
Mercredi 10 novembre de 9h30 à 11h avec Eloi Laurent
Eloi Laurent est économiste senior à l’OFCE (Centre de recherches en économie de Sciences Po, Paris), professeur à l’École du management et de l’innovation de Sciences Po, à Ponts ParisTech et professeur invité à l’Université Stanford (Paris et Stanford). Macro-économiste de formation (doctorat), ses travaux portent sur la relation entre bien-être et soutenabilité, en particulier sur le lien soutenabilité-justice (l’approche sociale-écologique).
Pour Eloi Laurent, il est crucial d’articuler écologie, économie et social. C’est seulement en prenant en compte l’ensemble de ces aspects que nous pourrons penser une économie plus respectueuse de l’environnement et des humains.
Ce cycle de conférences se poursuivra le mardi 1er février avec Dorothée Browaeys. Diplômée en biologie, Dorothée Browaeys a été journaliste scientifique pendant 30 ans avec une attention particulière aux enjeux sociaux des choix technologiques et scientifiques. Elle crée en 2003 l’association Vivagora qui, jusqu’en 2013, a cherché à mettre en discussion les développements scientifiques et technologiques (OGM, nanotechnologies, etc.). Depuis 2018, elle co-dirige avec 3 autres associés TEK4life, visant à animer des communautés apprenantes, en particulier avec des acteurs des milieux de l’entreprise, sur les défis transformatifs pour produire, consommer, compter et investir autrement, par exemple sur le sujet de la comptabilité écologique. Elle a publié de nombreux livres dont L’Urgence du vivant, vers une nouvelle économie (2018).
Dorothèe Browaeys abordera l’urgence d’un nouveau modèle économique, une économie au service du vivant, et non le vivant au service de l’économie.
D’autres conférences sont prévues au cours du premier semestre 2022 et aborderont des sujets comme le rôle des entreprises dans le changement du modèle économique ainsi que le définition de nouveaux indicateurs de richesse.