Selon cette édition intitulée «COVID-19 et reprise: le rôle des syndicats pour mieux reconstruire», les syndicats sont restés bien en place et ont contribué à mieux protéger les travailleurs ainsi que leurs emplois à travers le monde. On peut faire ce constat malgré les conséquences dévastatrices de la crise sur les travailleurs, la hausse des violations des droits des syndicats, la perte d’adhérents ainsi qu’un environnement hostile envers les syndicats dans certains pays.
Le Journal met en évidence le besoin urgent pour les syndicats de mettre en place de nouvelles stratégies afin d’affronter les défis qui consistent à parvenir à une reprise riche en emplois, au renforcement des systèmes de sécurité et de santé au travail et à l’objectif d’aboutir à la protection sociale pour tous, à l’égalité entre les genres, à la numérisation et à une transition équitable vers des économies durables sur le plan de l’environnement. Pour faire face à ces questions, la pandémie de COVID-19 peut être l’occasion pour les syndicats de se revitaliser.
« La pandémie de COVID-19 a montré de façon dramatique que les difficultés qui avaient été soulignées il y a deux ans dans la Déclaration du centenaire de l’OIT sont toujours d’actualité au travers de la crise actuelle. Il n’y a pas de justice sociale ni de travail décent pour tous sans une feuille de route centrée sur l’humain et sans le renforcement des institutions du monde du travail, notamment les organisations de travailleurs. Ainsi, l’adoption d’un Appel mondial à l’action pour une reprise centrée sur l’humain lors de la 109e session de la Conférence internationale du Travail, tenue cette année, confirme cette vision présente dans la Déclaration du centenaire et l’urgence qu’elle soit mise en œuvre», affirme Maria Helena Andre, Directrice de l’OIT-ACTRAV.
Cette année, le Journal international de recherches syndicales souligne l’importance du dialogue social en tant que moyen d’accroitre le nombre d’adhérents et de contribuer à définir de façon efficace et à mettre en place une stratégie de reprise robuste et inclusive.
Les chiffres publiés dans le Journal indiquent que le dialogue social utilisé pour parvenir à un consensus entre les travailleurs et les employeurs a contribué à une augmentation de 26 pour cent au total des adhésions aux syndicats. Globalement, 83 pour cent des syndicats ont adopté le dialogue social pour répondre à la pandémie, 89 pour cent environ engageant des consultations tripartites. Les organisations de travailleurs doivent nouer davantage le dialogue avec les gouvernements et les employeurs à chaque étape de la formulation et de la mise en œuvre des réponses politiques au COVID-19, indique le Journal.
Le Journal lance un appel à une solidarité globale à l’intérieur et à l’extérieur des frontières et à agir de manière urgente après la crise pour accélérer le processus conduisant à une reprise totalement inclusive, durable et robuste.