Chaque année, des millions de personnes arrivent sur le marché du travail, faisant de la création d’emplois une priorité politique d’importance croissante, notamment dans les pays en développement. STRENGTHEN est un projet commun de l’UE et du BIT ; il a aidé ces pays à relever ce défi grâce à des politiques sectorielles et commerciales qui complètent les politiques relatives à l’emploi et à des programmes qui ouvrent des débouchés nouveaux se traduisant par du travail décent et des emplois productifs.
STRENGTHEN est une action conjointe de l’Union européenne (UE) et du Bureau international du Travail (BIT) ayant pour mission de « renforcer l’impact des politiques sectorielles et commerciales sur l’emploi ». Depuis son lancement en octobre 2014, neuf pays en développement y ont été associés : le Bénin, la Birmanie, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Guatemala, le Honduras, le Maroc, les Philippines et le Rwanda.
Son action a porté sur des secteurs diversifiés tournés vers l’exportation, la construction et l’infrastructure, notamment l’automobile, le textile, les noix de coco, les noix de cajou, le cacao, les patates douces, les rhizomes et tubercules, le thé, le café, les routes, les logements sociaux, les investissements dans les infrastructures publiques, les pyrèthres, les fleurs et le manioc.
L’UE a apporté son concours au projet au travers de son programme thématique « Investir dans les ressources humaines » dans le cadre du Programme pour le Changement de la Commission européenne qui précise les domaines prioritaires pour arriver à la croissance inclusive, comme l’agriculture et le développement rural, l’énergie et le développement du secteur privé.
STRENGTHEN a aidé les pays en développement à relever les défis liés à l’emploi sous une perspective sectorielle et commerciale. Mis en œuvre par le BIT, il a accompagné ses partenaires en regroupant les connaissances existantes au niveau mondial et national et en renforçant l’incidence positive des politiques commerciales et sectorielles sur l’emploi.
Son objectif était de développer les capacités nationales à réaliser des études d’impact sur l’emploi dans différents secteurs économiques et à établir des structures avec les ministères et les agences chargées de la promotion des exportations ou du développement. Il mettait aussi l’accent sur le dialogue social parmi les mandants de l’OIT et intervenait aux côtés des praticiens du développement, des chercheurs internationaux et locaux, des instituts de statistiques et d’autres intéressés sur le plan national.
Le projet était constitué de deux volets portant sur les secteurs de production et sur le commerce. Le volet sectoriel s’intéressait à l’infrastructure, l’agriculture et l’énergie. Chacun de ces secteurs est susceptible de créer des emplois et ses caractéristiques déterminent le type d’emplois créés.
Le volet commercial a aidé des pays en développement à tirer parti du commerce international pour créer et améliorer l’emploi. Les études sur les relations entre le commerce et l’emploi ont permis de transmettre un savoir aux pays partenaires de STRENGTHEN. Ces études ont étoffé les réflexions politiques sur les conditions que les pays en développement doivent remplir pour faire du commerce international un levier pour l’emploi. Ces conditions comprennent des politiques commerciales et sectorielles axées sur l’emploi, un niveau minimum de capacité de production, une main-d’œuvre pourvue de qualifications adaptées et des systèmes de protection sociale solides.
Un aspect important du projet consistait à encourager la collaboration entre les grands ministères – dont certains n’avaient pas placé la création d’emplois parmi leurs priorités – et les secteurs, et à faire de la création d’emplois le cœur d’actions communes. Alors que ses travaux sont sur le point de s’achever, le projet a suscité une prise de conscience et la volonté de faire de la création d’emplois un objectif central des politiques commerciales et sectorielles. Si la volonté politique accompagne les mesures prises de façon équilibrée, le projet STRENGTHEN continuera, espérons-le, à aider les pays en développement à atteindre le plein emploi productif.