Le Pentagone forme le Guyana pour attaquer le Venezuela, par Samuel Moncada

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Le chef d’état major du Guyana, le général Godfrey Bess à gauche), et le chef du commandement des États-Unis pour l’hémisphère Sud (SouthCom), l’amiral Craig Faller (à droite) ont signé le 12 janvier 2021 un accord de formation.

J’ai l’honneur de m’adresser à vous, en votre qualité de Président du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies, organe chargé de veiller au maintien de la paix et de la sécurité internationales, pour dénoncer des événements récents qui compromettent et menacent la paix et la sécurité non seulement du Venezuela mais aussi de toute la région de l’Amérique latine et des Caraïbes.

Dans ce contexte, permettez-moi d’appeler votre attention sur le lancement, le 9 janvier 2021, d’exercices militaires conjoints entre la Force de défense de la République coopérative du Guyana et la Garde côtière des États-Unis, sous le couvert d’une opération de lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée, et ce, à très faible distance des eaux vénézuéliennes.

Les exercices militaires prévus s’inscrivent dans la série de menaces systématiques et répétées d’emploi de la force brandies par les États-Unis d’Amérique contre l’intégrité territoriale et l’indépendance politique du Venezuela, que nous avons dénoncées à plusieurs reprises au Conseil de sécurité par le passé (voir S/2019/641, S/2019/765, S/2020/277, A/74/861-S/2020/399 et S/2020/971). En outre, ils ont lieu à la veille de la visite au Guyana de l’amiral Craig Faller, chef du commandement Sud des États-Unis, qui joue un rôle clef dans la campagne de pression maximale menée par les États-Unis contre notre pays, laquelle est prévue du 11 au 13 janvier 2021.

Les faits auxquels nous assistons actuellement constituent non seulement une tentative d’ingérence du Gouvernement des États-Unis dans le contentieux territorial qui existe de longue date entre la Guyane et le Venezuela au sujet de l’Essequibo, mais représentent aussi une volonté délibérée des États-Unis de fomenter un conflit dans les eaux vénézuéliennes, de provoquer un engagement militaire et de poursuivre leur plan d’agression contre notre pays, alors qu’ils traversent la période la plus sombre de leur histoire, la Présidente de la Chambre des représentants des États-Unis ayant même dit du chef de l’État, dont le mandat touche à sa fin, qu’il était déséquilibré, instable et dangereux.

À la lumière de ce qui précède, nous demandons que le Conseil de sécurité, en vertu des pouvoirs que lui confère la Charte des Nations Unies, enquête sur les récents agissements irresponsables du Gouvernement des États-Unis dans notre région, compte tenu des incidences qu’ils ont sur le maintien de la paix et de la sécurité internationales, et constate le danger certain et immédiat que représente la menace d’emploi de la force brandie par le Gouvernement des États-Unis d’Amérique contre la République bolivarienne du Venezuela, en violation flagrante de toutes les normes du droit international et des principes mêmes énoncés dans la Charte fondatrice de notre Organisation.

Je sollicite respectueusement vos bons offices pour faire porter le texte de la présente lettre à l’attention des membres du Conseil de sécurité et le faire distribuer comme document de cet organe.

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