Et si votre crayon était un outil de lutte contre le travail forcé?


GENÈVE (OIT Infos) – Les dessinateurs du monde entier auront l’occasion de faire la lumière sur l’injustice du travail forcé, grâce à un concours mondial de dessins.

Ce concours, lancé le 10 mars, vise à sensibiliser au travail forcé par des images saisissantes et des messages visuels qui ne nécessitent que peu ou pas de mots.

Il est organisé par l’Organisation internationale du Travail (OIT) et Ressources humaines sans frontières (RHSF), en collaboration avec Cartooning for Peace.

À tout moment, environ 25 millions d’hommes, de femmes et d’enfants sont pris au piège du travail forcé: 16 millions sont exploités dans le secteur privé, notamment dans la construction, l’agriculture ou comme travailleurs domestiques; 4,8 millions sont victimes d’exploitation sexuelle forcée et 4 millions de travail forcé imposé par les autorités de l’État. Une victime de l’esclavage moderne sur quatre est un enfant.

Le travail forcé est une question complexe, mais les dessins peuvent briser les barrières linguistiques et culturelles et les rendre compréhensibles. Les organisateurs du concours espèrent que les dessins aideront également les gens à prendre position contre cette grave violation des droits de l’homme.

© Supachai Chirakup / RHSF

«Beaucoup de gens ne savent pas que nous sommes tous liés au travail forcé, par les biens et services que nous consommons, ou parce que cela peut se produire dans notre communauté ou notre quartier. Comme les journalistes, les dessinateurs ont un rôle clé à jouer pour alerter un large public sur cette réalité et devenir de potentiels changeurs de jeu», déclare Thomas Wissing, responsable de la sensibilisation et des partenariats au sein de la branche des principes et droits fondamentaux au travail de l’OIT.

Les dessinateurs gagnants seront interviewés par l’OIT et leurs dessins seront diffusés sur les sites Internet de l’OIT, de RHSF et de Cartooning for Peace. Leurs dessins seront également utilisés pour élaborer une publication importante et une exposition visant à sensibiliser au travail forcé.

Le jury sera composé de représentants de l’OIT, de RHSF, de Cartooning for Peace, ainsi que de la Confédération syndicale internationale (CSI), de l’Organisation internationale des employeurs, du Réseau mondial des entreprises sur le travail forcé de l’OIT, et accueillera Molly Namirembe, militante et ancienne travailleuse d’enfants, et Anousheh Karvar, présidente d’Alliance 8.7.

Pour marquer l’Année internationale des Nations Unies pour l’élimination du travail des enfants, un prix supplémentaire sera décerné au meilleur dessin sur les enfants victimes de travail forcé.

© Pluispraat / RHSF

Les dessins gagnants de l’édition 2015 du concours ont été exposés dans le monde entier, touchant plus de 20 000 personnes.

«En 2014, tout en analysant le mécanisme du travail forcé en Asie, nous avons cherché des moyens d’informer les travailleurs migrants de leurs droits. De notre dialogue avec les entreprises, nous avons eu l’idée de dessins qui permettent de surmonter les barrières linguistiques. Notre première exposition en 2015 a eu un impact important et grâce au partenariat avec l’OIT, nous espérons que cette nouvelle édition touchera un public encore plus large», explique Martine Combemale, présidente de RHSF.

Les participants doivent soumettre leurs dessins ici.
Date limite de soumission: 10 avril 2021 minuit, heure d’Europe centrale
Pour plus d’informations, visitez le site: www.50forfreedom.org/cartoon ou contactez cartooncompetition@hrwithoutborders.org.

Le concours de dessins est organisé dans le cadre du projet Bridge visant à promouvoir le protocole de l’OIT sur le travail forcé. Le financement est assuré par le Département du travail des États-Unis dans le cadre de l’accord de coopération numéro IL-27592-15-75-K-1. 100 pour cent du coût total du projet Bridge est financé par des fonds fédéraux, pour un total de 17 395 138 dollars US. Ce matériel ne reflète pas nécessairement les vues ou les politiques du Département du travail des États-Unis, et la mention de noms commerciaux, de produits commerciaux ou d’organisations n’implique pas l’approbation du gouvernement des États-Unis.

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