FÊTE DE LA MUSIQUE : Retour aux sources

Célébrée tous les 21 juin à travers le monde, elle est omniprésente dans la société dans laquelle nous vivons. La musique contemporaine a pourtant des origines de tous les coins du monde.

S’il y a quelque chose à laquelle tout le monde est constamment exposé, c’est la musique. D’ailleurs, nous vivons au rythme des battements de notre cœur, et l’on peut penser que c’est d’ailleurs par le rythme que l’homme a d’abord découvert la musique : en les reproduisant en frappant des mains, puis sur un tronc d’arbre frappé par des baguettes, puis par des instruments de percussion de plus en plus élaborés.
Et la mélodie ? C’est probablement avec l’instrument le plus naturel qui soit, sa voix, que l’homme a découvert l’art de la mélodie. Mais il est difficile de dire qui, du rythme ou de la mélodie, a précédé l’autre.
Les siècles ont passé, les hommes ont évolué. La musique fait désormais partie de la culture des différents peuples. Beethoven, Schubert et Chopin se sont fait un nom. En ce qui concerne la musique indienne, les racines millénaires de la musique de l’Inde dans sa forme incantatoire ont laissé leur empreinte dans les différentes régions de ce vaste territoire.

Musique Carnatique

La musique Hindustani est la musique de l’Inde du Nord alors que la musique Carnatique est la musique de l’Inde su Sud. Leurs origines sont les mêmes et remontent aux temps védiques, il y a plus de 2000 ans, leur style diffère. Alors que la musique Hindustani a été influencée par l’Islam, venant du Nord par le Pakistan et la Perse, la musique carnatique, elle, est beaucoup plus liée à la danse indienne comme le BharataNatyam, le Kuchipudi et le Kathakali. L’objectif est de faire ressentir à la personne qui l’écoute les vibrations du monde, le faire se sentir en symbiose avec l’univers qui l’entoure ou de réguler les passions, et, dans le cas de la danse, quelquefois, d’illustrer les textes sacrés.
La musique indienne tire son origine des Vedas (4000 – 1000 avant J-C). Ceux-ci sont les textes les plus sacrés de l’Inde et contiennent un ensemble de poésies, d’invocations et de mythes sous la forme de chants adressés aux dieux. C’est dans le Sama Veda que l’on retrouve les 7 notes qui forment l’octave, à l’intérieur de laquelle se trouvent les plus importants intervalles musicaux dans la musique indienne.

Au cours des siècles, grâce aux apports de savants tels que Bharata, Matanga, Sarangadeva et Venkatamakhi, cette musique continue à se perfectionner. Ce dernier est surtout connu pour son importante contribution au perfectionnement du système de 72 échelles majeures (appelées melakarta) et de leurs dérivées (les janya ragas), d’où viennent les milliers de ragas, et a vécu pendant la période moderne de la musique carnatique (17ème siècle).
La séparation géographique entre les deux systèmes distincts (musique du nord et celle du sud) eut lieu suite aux invasions de l’Inde du Nord aux 12ème et 13ème siècles par les musulmans venus d’Asie Mineure afin de répandre l’Islam. Ce qui fait que la musique devient très influencée par les styles persans et arabes, et devient ce qu’on appelle désormais la musique hindustani.

Au Sud, la musique continue à se développer dans le sens de l’impulsion originale, sans aucune influence extérieure, et reste “musique carnatique”. L’âge d’or de la musique carnatique était sans aucun doute pendant la période de la « trinité musicale » (sangeethatrimurti), avec les compositeurs Tyagaraja (1767-1847), Muttuswamy Dikshitar (1776-1827) et Shyama Sastri (1762-1827). Tous les trois sont nés à Tiruvarur, dans la région de Tanjore, berceau de la civilisation de l’Inde du Sud.

Les voix

Comme mentionné plus tôt, il est fort probable que la mélodie soit venue par la voix de l’homme. C’est à partir du 12ème siècle que le chant devient polyphonique, c’est à dire, à plusieurs voix. Il existe ainsi plusieurs types de voix, catégorisés selon leur timbre, qui fait référence à l’échelle de notes qui peuvent être émises avec un même volume et une même qualité de timbre :

Les sopranos : C’est le type de voix le plus aiguë.
Les mezzo-sopranos : Elle correspond à une tessiture moyenne et la plus grande partie du répertoire lyrique lui est dédiée.
Les altos : C’est la plus grave des typologies vocales féminines,plutôt rare. L’émotion caractéristique de ce type de voix lui a valu d’être la favorite du répertoire lied romantique.
Les ténors : C’est la voix d’homme la plus aiguë et qui porte le mieux. Elle était réservée au héros dans l’opéra romantique.
Les barytons : Elle correspond à une tessiture moyenne masculine et se rapproche le plus de la voix parlée. L’emploi de la voix de baryton qui mêle la puissance de la basse à la délicatesse du ténor, s’impose à partir du XIXe avec les opéras de Verdi notamment.
Les basses : C’est la plus grave des typologies vocales, largement employées dans les pays de l’Est.

La musique du moyen âge commence à l’église qui poursuit la tradition des anciens grecs et des juifs de Jérusalem. Ces mélodies liturgiques chrétiennes d’occident étaient généralement chantées en latin. Des hymnes et cantiques populaires des premiers chrétiens, accompagnés de flûte et parfois même dansés faisaient partie des œuvres musicales de l’époque, de même que les psaumes et les chants grégoriens, qui apparurent au 6e siècle. Ceux-ci, dont le texte est tiré de la bible, existaient sous plusieurs formes, à savoir les psaumes qui étaient chantés seuls, les psaumes avec réponse, dans lequel le chœur des fidèles répond au soliste par un refrain, des psaumes antiphoniques, qui fait son apparition au 4ème siècle, où 2 chœurs chantent le psaume en alternance.

C’est ainsi que la musique fait partie des expressions culturelles les plus anciennes. Depuis, l’importance de la musique a pu être observée auprès de toutes les civilisations : occidentales, asiatiques, africaines ou encore américaines.

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